Transmission de Pneumocystis

Les microorganismes du genre Pneumocystis sont des micro-champignons cosmopolites adhérant aux cellules épithéliales alvéolaires du poumon de l’homme et d’autres mammifères. Ils déterminent des pneumonies mortelles chez les sujets traversant des situations de profonde immunodépression. L’étroite spé...

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Published inJournal de mycologie médicale Vol. 19; no. 4; pp. 276 - 284
Main Authors Chabé, M., Nevez, G., Totet, A., Fréalle, E., Delhaes, L., Aliouat, E.M., Dei-Cas, E.
Format Journal Article Conference Proceeding
LanguageFrench
Published Paris Elsevier SAS 01.12.2009
Masson
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Summary:Les microorganismes du genre Pneumocystis sont des micro-champignons cosmopolites adhérant aux cellules épithéliales alvéolaires du poumon de l’homme et d’autres mammifères. Ils déterminent des pneumonies mortelles chez les sujets traversant des situations de profonde immunodépression. L’étroite spécificité d’hôte des populations naturelles de Pneumocystis spp. suggère que les populations humaines représentent le réservoir de Pneumocystis jirovecii, seule espèce du genre identifiée chez l’homme. La transmission aérienne d’un hôte infecté à un hôte susceptible a été bien établie chez l’animal et différentes observations suggèrent l’existence d’une transmission inter-humaine du parasite. Chez la souris, un seul jour de contact suffit pour que l’infection soit transmise. Par ailleurs, l’utilisation d’un modèle expérimental murin de transmission naturelle de Pneumocystis a permis de mettre en évidence que les hôtes immunocompétents, porteurs transitoires du champignon, peuvent transmettre l’infection à des hôtes immunodéprimés ou à d’autres hôtes immunocompétents. Ainsi aujourd’hui, l’infection par Pneumocystis chez des sujets non immunocompromis prend une nouvelle dimension en santé publique. Enfin, une transmission verticale de Pneumocystis spp. par voie transplacentaire semble fréquente chez le lapin, mais absente chez les modèles rat et souris. L’hypothèse d’une transmission transplacentaire du champignon chez l’homme, longtemps suspectée, vient quant à elle d’être renforcée par une étude récente dans laquelle l’ADN de P. jirovecii a été détecté dans les poumons de fœtus et de placentas de femmes ayant subi des fausses couches. The genus Pneumocystis contains multiple species that attach specifically to type-I alveolar epithelial cells in the lungs of mammalian hosts, including humans. These fungi can cause severe pneumonitis, particularly in hosts with marked impairment of the immune system. The strong host species specificity of Pneumocystis strains suggests that Pneumocystis infection in humans is an anthroponosis, and that humans serve as reservoirs of Pneumocystis jirovecii, the sole species found in humans. Airborne transmission of Pneumocystis spp. from host to host has been demonstrated in rodent models and several observations suggest that inter-individual transmission occurs in humans in both hospitals and the community. In mice, a one-day exposure is enough for airborne transmission of the infection. An airborne transmission mouse model of Pneumocystis, which mimics the route and intensity of natural Pneumocystis infection, revealed that non-immunocompromised hosts transiently infected with Pneumocystis are able to transmit the infection to either immunocompromised or immunocompetent hosts. Consequently, Pneumocystis infection of non-immunocompromised hosts is increasingly becoming a recognized public health issue. Finally, vertical transmission of Pneumocystis via the transplacental route has been demonstrated in rabbits, but it does not appear to occur in rats or SCID mice. In humans, congenital transmission was suspected for many years, and a recent report documented the presence of Pneumocystis jirovecii DNA in foetal lung and placenta samples, recovered from non-immunodepressed pregnant women who had a miscarriage.
ISSN:1156-5233
1773-0449
DOI:10.1016/j.mycmed.2009.09.001