Morbidité–mortalité périopératoire dans un pays en développement : expérience du CHU de Lomé (Togo)

Évaluer la morbidité–mortalité périopératoire précoce quatre ans après la première étude de 2002, au CHU de Lomé (Togo). Étude prospective et descriptive sur le premier semestre 2006. Après accord du comité éthique de l’hôpital, les données démographiques et médicales, l’ensemble des complications e...

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Published inAnnales françaises d'anesthésie et de réanimation Vol. 27; no. 12; pp. 1030 - 1033
Main Authors Ouro-Bang’na Maman, A.F., Agbétra, N., Egbohou, P., Sama, H., Chobli, M.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Paris Elsevier SAS 01.12.2008
Elsevier
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Summary:Évaluer la morbidité–mortalité périopératoire précoce quatre ans après la première étude de 2002, au CHU de Lomé (Togo). Étude prospective et descriptive sur le premier semestre 2006. Après accord du comité éthique de l’hôpital, les données démographiques et médicales, l’ensemble des complications et décès périopératoires précoces ont été analysés. Mille neuf cent deux anesthésies ont été réalisées : 58 % femmes, âge moyen 26 ans, 94 % ASA<3, anesthésie générale (AG) : 53 % versus anesthésie locorégionale (ALR) : 47 et 42 % de rachianesthésie (RA). L’urgence représentait 56 %. Parmi les complications, 5,49 % (n=99) ont été observées dont 16,16 % ont évolué vers le décès. Elles survenaient dans 69 % après une AG et dans 60 % au bloc opératoire. Soixante dix pour cent des patients avaient des complications cardiovasculaires (cinq décès), 30 % respiratoires (six décès), 11 % rénales (deux décès). Trois décès étaient en rapport avec la chirurgie (hémorragies mal contrôlées). La mortalité périopératoire précoce était de 0,89 % : quatre au bloc opératoire, 12 en soins intensifs. Les décès étaient observés le plus souvent en gynécologie-obstétrique (9/16) et surtout en urgence (12/16), chez des patients ASA>2 (75 %), après une AG (13 patients) ou une RA (trois patients). Ce taux de mortalité inférieur à celui de 2002 est probablement en rapport avec une médicalisation des consultations d’anesthésie, la création d’une SSPI, la promotion de l’ALR et la disponibilité de la succinylcholine en obstétrique. Loin d’être satisfaisant, seule une politique nationale de santé sera à même de le réduire. New evaluation of early perioperative morbidity and mortality four years after the first study in 2002, at Lomé teaching hospital (Togo). It was a prospective and descriptive survey during the first semester of 2006. After approval of hospital ethic committee, medical and demographic data, complications and early perioperative deaths have been analyzed. One thousand nine hundred and two anaesthesia was delivered: 58% were women, the average age was 26 years, 94% of patient ASA<3, general anaesthesia (GA) 53% versus regional anaesthesia (LRA): 47%. Spinal anaesthesia (SA) represented 42% of anaesthetic procedures, and emergencies, 56%. 5.49% of complications including 16.16% of deaths were recorded. Death occurred in 69% after GA, and in 60% in the operating room. Seventy percent of patients had cardiovascular complications (five deaths), 30% respiratory failure (six deaths), 11% kidney failures (two deaths). Three deaths were linked to surgery (inadequate management of perioperative haemorrhage). Early perioperative mortality rate was 0.89%. Four cases occurred in the operating room and 12 in intensive care. Deaths were observed often in gynecology and obstetrics (9/16), especially in emergency situations (12/16) and in 75% of cases, patients were ASA>2. Deaths occurred in 13 cases after GA and in three cases after SA. This mortality rate was smaller than in 2002. This may be explained by a better prenanaesthetic risk evaluation performed by anaesthetists, the creation of postoperative recovery room, the promotion of regional anaesthesia and the availability of succinylcholine in obstetrics. Significant improvement is still necessary and only be obtained by a national health policy.
ISSN:0750-7658
1769-6623
DOI:10.1016/j.annfar.2008.08.015