Expositions sexuelles au VIH dans les armées françaises de 2005 à 2007

Les expositions sexuelles à risque (ESAR) sont soumises à surveillance épidémiologique dans les armées françaises depuis 2000. Cette surveillance constitue un indicateur indirect des comportements sexuels à risque et de l’exposition au VIH des militaires français. Toutes les ESAR répondant aux critè...

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Published inAnnales de dermatologie et de vénéréologie Vol. 136; no. 11; pp. 775 - 782
Main Authors Pommier de Santi, V., Ollivier, L., Texier, G., Haus-Cheymol, R., Morand, J.-J., Boutin, J.-P., Deparis, X.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Paris Elsevier Masson SAS 01.11.2009
Masson
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Summary:Les expositions sexuelles à risque (ESAR) sont soumises à surveillance épidémiologique dans les armées françaises depuis 2000. Cette surveillance constitue un indicateur indirect des comportements sexuels à risque et de l’exposition au VIH des militaires français. Toutes les ESAR répondant aux critères de déclaration et survenant chez un militaire français en activité sont déclarées par un médecin militaire, quel que soit le lieu de survenue. Au total, 2241 ESAR ont été déclarées entre 2005 et 2007. Le taux d’incidence annuel était 214,3 pour 100 000. L’âge moyen des patients était de 26 ans. Les ESAR concernaient des hommes dans 99,2 % des cas et étaient survenues hors de France métropolitaine dans 92,9 % des cas. Le partenaire sexuel était une prostituée dans 66,7 % des cas. Dans 15,5 % des cas, tout ou partie de l’acte sexuel s’était déroulé sans utilisation de préservatif. Dans les cas où un préservatif avait été utilisé, l’exposition était due soit à sa rupture, soit à un glissement. Un traitement antirétroviral post-exposition au VIH a été prescrit dans 70,5 % des cas. Depuis la mise sous surveillance des ESAR dans les armées en 2000, aucune séroconversion VIH n’a été déclarée dans les suites d’un traitement antirétroviral post-exposition sexuelle. La majorité des expositions qui sont déclarées présentent un risque important de transmission du VIH. La stratégie de prise en charge des ESAR dans les armées n’est pas remise en question. Non-occupational HIV exposure in the French forces has been placed under epidemiological surveillance since 2000. This surveillance programme provides an indirect indicator of risky sexual behaviour among military personnel. All cases of non-occupational exposures in French military personnel that meet the notification criteria, wherever they occur, are reported by a military physician, with data being collected from 2005 to 2007. Between January 2005 and December 2007, 2241 cases of sexual exposure within the French forces were filed. The annual incidence was 214.3 per 100,000 with an average patient age of 26 years. Sexual exposures concerned men in 99.2% of cases and occurred overseas in 92.9% of cases. Partners were sex-workers in 66.7% of cases. Failure to use condoms adequately during sexual intercourse was reported in 15.5% of cases. In cases where condoms were used, exposure to HIV resulted either from condom rupture or slippage. Postexposure HIV prophylaxis was prescribed in 70.5% of cases. The majority of cases of sexual exposure reported in the French armed forces involved high risk of HIV transmission. However, since the beginning of surveillance in 2000, no cases of HIV seroconversion have been reported following postexposure antiretroviral prophylaxis. The non-occupational postexposure prophylaxis strategy is not in question.
ISSN:0151-9638
DOI:10.1016/j.annder.2009.09.007