Granulomes induits par des injections de leuproréline acétate (Enantone ®)

Les analogues de la LHRH sont indiqués dans le traitement hormonal du cancer de la prostate, de la puberté précoce et de certaines affections gynécologiques. Les réactions cutanées à ces médicaments sont rares. Nous rapportons la survenue de granulomes aux sites d’injection d’un analogue de la LHRH,...

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Published inAnnales de dermatologie et de vénéréologie Vol. 138; no. 1; pp. 35 - 37
Main Authors Bruneu-Avierinos, Y., Monestier, S., Tasei, A.-M., Gaudy-Marqueste, C., Grob, J.-J., Richard, M.-A.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Paris Elsevier Masson SAS 2011
Masson
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Summary:Les analogues de la LHRH sont indiqués dans le traitement hormonal du cancer de la prostate, de la puberté précoce et de certaines affections gynécologiques. Les réactions cutanées à ces médicaments sont rares. Nous rapportons la survenue de granulomes aux sites d’injection d’un analogue de la LHRH, la leuproréline acétate (Enantone ®). Un homme de 76 ans avait plusieurs nodules sous-cutanés supra-centimétriques, fermes et indolores, au niveau du bras gauche. Il avait reçu dans ce bras des injections intramusculaires d’Enantone ® pour un adénocarcinome prostatique. L’analyse histologique de la biopsie d’un des nodules montrait un granulome à centre nécrotique, mais aucune cause infectieuse ne pouvait être démontrée. Des recoupes pratiquées sur les fragments biopsiques montraient la présence de microsphères translucides au sein des cellules géantes. La localisation exclusive au membre siège des injections et la présence, à l’analyse histologique, d’un granulome contenant des microsphères susceptibles d’être liées au produit injecté, étaient en faveur de granulomes induits par les injections d’Enantone ®. Les réactions granulomateuses aux injections d’Enantone ® sont rares. Leur survenue étant plus fréquente lorsque les injections sont sous-cutanées, on peut penser que les injections faites à notre patient étaient trop superficielles, en dehors du plan musculaire. La formation des lésions pourrait être expliquée par une réaction à corps étranger liée à l’excipient. Gonadorelin analogues (LHRH) are used for the endocrine treatment of prostatic cancer, central early puberty and various gynaecological conditions. Cutaneous adverse events seldom occur. We report a case of injection-site granulomas induced by leuprorelin acetate (Enantone ®). A 76-year-old man presented with several subcutaneous nodules on his left arm. The nodules were hard but painless. He had received subcutaneous injections of Enantone ® for prostatic cancer. Histological examination of a skin biopsy specimen demonstrated granulomatous inflammation with a necrotic centre; screening for an infectious aetiology was negative. Serial sections showed giant cells containing translucent round microspheres in the subcutaneous tissue. Limitation to the leuprorelin acetate injection sites in the arm and detection at histological analysis of microspheres probably bound to an injected product militated in favour of granulomas caused by injections of Enantone ®. Injection-site granulomas caused by Enantone ® are rare. Their formation may depend on the mode of administration: the more superficial the injection, the higher the risk of developing granulomas. The formation of these lesions is probably a foreign body reaction to the excipient.
ISSN:0151-9638
DOI:10.1016/j.annder.2010.08.025