Obésité et cancer

L’obésité et le surpoids sont des facteurs de risque indépendants, certains ou probables, de certains cancers dont, notamment, le cancer du sein, de l’endomètre, de l’œsophage et du côlon comme le démontrent plusieurs revues systématiques et méta-analyses. Les mécanismes physiopathologiques de la re...

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Published inLa revue de medecine interne Vol. 30; no. 9; pp. 776 - 782
Main Authors Schlienger, J.-L., Luca, F., Vinzio, S., Pradignac, A.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Paris Elsevier SAS 01.09.2009
Elsevier
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Summary:L’obésité et le surpoids sont des facteurs de risque indépendants, certains ou probables, de certains cancers dont, notamment, le cancer du sein, de l’endomètre, de l’œsophage et du côlon comme le démontrent plusieurs revues systématiques et méta-analyses. Les mécanismes physiopathologiques de la relation entre l’index de corpulence et les risques de cancer restent hypothétiques. Toutefois, les données épidémiologiques et expérimentales chez l’animal suggèrent que les anomalies hormonales associées à l’obésité pourraient être en cause. L’hyperinsulinisme, l’élévation de l’ insuline-like growth factor (IGF-1) et de sa biodisponibilité, la diminution de l’adiponectinémie et l’hyperestradiolémie liée à l’excès d’activité aromatase du tissu adipeux sont autant de perturbations susceptibles d’être mutagènes et antiapoptotiques. L’existence d’un état inflammatoire associé à l’obésité est un autre facteur cancérogène. Par ailleurs, l’excès d’apport énergétique habituel dans l’obésité favorise la production d’espèces réactives à l’oxygène favorisant la cancérogenèse. Il n’y a pas à ce jour d’études prouvant l’intérêt d’une perte de poids sur le pronostic d’un cancer traité. Néanmoins, en l’état des données disponibles, il est légitime de postuler qu’une réduction des apports énergétiques dans le cadre d’une alimentation équilibrée et la pratique régulière d’une activité physique sont à même de prévenir le cancer chez le sujet en bonne santé et chez les survivants d’un cancer traité. Obesity which is now well recognized as a public health problem increases the risk of developing cancers. Some systematic review and meta-analyses assessed the strength of associations between body mass index and common cancers such as breast, endometrial, colon and adenocarcinoma of oesophagus. The causal mechanisms remain unexplained. However, epidemiological data and animal models have provided some evidence that hormonal alteration linked to obesity, such as hyperinsulinism, high insuline-like growth factor (IGF-1) levels or biodisponibility, low adiponectin serum level and high oestradiol serum level resulting from an enhanced aromatase activity may have mitogenic and antiapoptotic effects. The inflammation associated with visceral adiposity is another factor which promotes cancer. To date, there are no convincing data that weight loss could improve the prognosis of treated neoplasia. However, a regular physical activity and a limited caloric intake are probably safe in healthy subject to prevent cancer and also in cancer survivors.
ISSN:0248-8663
1768-3122
DOI:10.1016/j.revmed.2009.04.007