Hypothermie et hypertension intracrânienne

Malgré l’abondance des travaux expérimentaux sur l’effet bénéfique de l’hypothermie pour le cerveau agressé et la démonstration d’un bénéfice neurologique dans les suites d’un arrêt circulatoire, il n’y a pas de preuve d’un effet clinique favorable dans les autres causes de souffrance neurologique....

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Published inAnnales françaises d'anesthésie et de réanimation Vol. 28; no. 4; pp. 365 - 370
Main Authors Bruder, N., Velly, L., Codaccioni, J.-L.
Format Journal Article Conference Proceeding
LanguageFrench
Published Paris Elsevier SAS 01.04.2009
Elsevier
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Summary:Malgré l’abondance des travaux expérimentaux sur l’effet bénéfique de l’hypothermie pour le cerveau agressé et la démonstration d’un bénéfice neurologique dans les suites d’un arrêt circulatoire, il n’y a pas de preuve d’un effet clinique favorable dans les autres causes de souffrance neurologique. Les indications potentielles sont nombreuses : accident vasculaire cérébral, traumatisme crânien, asphyxie néonatale et potentiellement toutes les causes d’œdème cérébral. Plusieurs études, rétrospectives et prospectives, ont été publiées ou sont en cours chez le nouveau-né et en neurotraumatologie. Les résultats sont contradictoires mais la diminution de la pression intracrânienne par l’hypothermie est admise. Le mécanisme n’est pas encore clair mais l’hypocapnie joue un rôle important. Le niveau optimal de température n’est pas connu mais il ne semble pas y avoir de bénéfice supplémentaire en dessous de 34°C. La durée de l’hypothermie pour le traitement de l’hypertension intracrânienne est probablement d’au moins 48 heures avec un réchauffement qui doit être très progressif. Dans tous les cas, les effets secondaires doivent être connus et recherchés pour limiter les conséquences iatrogènes de ce traitement. There is a large body of experimental evidence showing benefits of deliberate mild hypothermia (33–35°C) on the injured brain as well as an improvement of neurological outcome after cardiac arrest in humans. However, the clinical evidence of any benefit of hypothermia following stroke, brain trauma and neonatal asphyxia is still lacking. Controversial results have been published in patients with brain trauma or neonatal asphyxia. Hypothermia can reduce the elevation of intracranial pressure, through mechanisms not completely understood. Hypothermia-induced hypocapnia should have a role on the reduction of intracranial pressure. The temperature target is unknown but no additional benefit was found below 34°C. The duration of deliberate hypothermia for the treatment of elevated intracranial pressure might be at least 48hours, and the subsequent rewarming period must be very slow to prevent adverse effects.
ISSN:0750-7658
1769-6623
DOI:10.1016/j.annfar.2009.03.001