Nicolas Dickner et le charme discret des ruines

Cet article analyse la manière dont se déploie une poétique de la ruine dans l’oeuvre de Nicolas Dickner. Cet écrivain mène depuis près de deux décennies une entreprise littéraire d’une grande cohérence, jalonnée de livres qui ont tous en commun de remettre en question – sur un mode à la fois ludiqu...

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Published inÉtudes françaises (Montreal) Vol. 56; no. 1; pp. 49 - 64
Main Author Voyer, Marie-Hélène
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Les Presses de l’Université de Montréal 2020
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Summary:Cet article analyse la manière dont se déploie une poétique de la ruine dans l’oeuvre de Nicolas Dickner. Cet écrivain mène depuis près de deux décennies une entreprise littéraire d’une grande cohérence, jalonnée de livres qui ont tous en commun de remettre en question – sur un mode à la fois ludique et érudit – les notions de généalogie, de filiation ou encore de frontières spatiales et temporelles. Nous examinons, tant dans ses chroniques (Le romancier portatif) que ses nouvelles (L’encyclopédie du petit cercle), romans (Nikolski, Tarmac, Six degrés de liberté) et autres ovnis littéraires (Révolutions, coécrit avec Dominique Fortier), les ressorts narratifs et descriptifs de cette poétique où se déploient toutes sortes de jeux de condensations ironiques, de renversements ludiques, de télescopages étonnants et d’anticipations joyeuses qui célèbrent tout à la fois les vertus de l’humilité et de l’oubli ainsi que le potentiel hautement narratif des vestiges, débris, restes et scories.
ISSN:0014-2085
1492-1405
DOI:10.7202/1069800ar