Exploration d’un coup de chaleur d’exercice : est-il possible de geler la récidive ?

• Published in: Science & sports Vol. 33; no. 5; pp. 314 - 318
• Main Authors: Marchetti, S., Beighau, S., Lavenir, B., Jouvion, A., Thefenne, L., Sagui, E.
• Format: Journal Article
• Language: English; French
• Published: Paris Elsevier Masson SAS 01.10.2018; Elsevier BV
• Subjects: Coup de chaleur d’exercice; Exercise; Exertional heat stroke; Exploration; Heatstroke; Militaire; Military; Physical fitness; Recurrence; Récidive; Tolerance; Recurrence; Récidive; Militaire; Exertional heat stroke; Exploration; Coup de chaleur d’exercice; Military
• ISSN: 0765-1597
• DOI: 10.1016/j.scispo.2018.04.008

Le coup de chaleur d’exercice est une pathologie potentiellement mortelle pouvant récidiver dans 10 à 12 % des cas. Cette étude prospective sur deux ans avait pour but de quantifier le taux de récidive du coup de chaleur d’exercice après exploration protocolisée au sein des armées. Après un premier coup de chaleur d’exercice, les sujets étaient explorés en centre de référence à Marseille. Ils réalisaient une épreuve d’effort et une course de 8km en tenue de combat. Ils étaient régulièrement interrogés par téléphone sur leur état de santé, l’existence d’une récidive et leur activité physique. Cinquante-neuf militaires français ont pu être explorés entre juin 2014 et septembre 2016 avec un suivi médian de 1,88 personne-année pour cinquante d’entre eux. Aucune récidive du coup de chaleur d’exercice n’a été constatée malgré la reprise de l’activité physique pour 78 % des sujets. Leur activité physique était aussi intense qu’avant leur coup de chaleur d’exercice pour 68 % d’entre eux, objectivée par des performances identiques à celles avant exploration. L’inclusion des sujets victimes d’un coup de chaleur d’exercice dans un protocole standardisé d’exploration est assortie à un risque de récidive nul à deux ans. Malgré ses limites, les résultats obtenus doivent pousser à prolonger cette étude sur la durée et au sein de la population civile pour étendre ces résultats à la population générale. Exertional heat stroke is a potentially fatal condition associated with a recurrence rate of 10 to 12%. The aim of this prospective cohort study carried out over two years was to assess the recurrence rate of exertional heat stroke after a procedural exploration in the French army. After the first exertional heat stroke, the subjects were investigated on the reference centre, Marseille. They performed an exercise tolerance test and an 8km race with combat jacket. They were periodically contacted by phone and asked on their health status, a recurrence and their physical activity. Fifty-nine French militaries were explored in June 2014 to September 2016 at a median follow up of 1, 88 person year for 50 of them. There was not recurrence even if 78% resumed a physical activity. This last was at least as significant as before exertional heat stroke for 68% of them, objectified by equal performances. Standard procedural exploration of exertional heat stroke is associated with no recurrence after two years. Despite its limitations, this study should be carried out on civilians, longer, to extend its results on the general population.