Analyse généalogique des races bovines laitières françaises

Cet article présente un bilan de la variabilité génétique dans les huit principales races bovines laitières françaises établi à partir de l’information généalogique. La stratégie d’ouverture diffère entre populations, les races Normande et Tarentaise étant fermées, les races Prim’Holstein, Pie Rouge...

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Published inINRAE Productions Animales Vol. 9; no. 5; pp. 323 - 335
Main Authors BOICHARD, D., MAIGNEL, L., VERRIER, E.
Format Journal Article
LanguageEnglish
French
Published Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) 20.10.2016
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Summary:Cet article présente un bilan de la variabilité génétique dans les huit principales races bovines laitières françaises établi à partir de l’information généalogique. La stratégie d’ouverture diffère entre populations, les races Normande et Tarentaise étant fermées, les races Prim’Holstein, Pie Rouge des Plaines, Brune et Simmental Française faisant largement appel à des gènes extérieurs, tandis que les races Montbéliarde et Abondance ont procédé à une légère infusion de gènes Holstein rouge. Lorsque la qualité des généalogies et la structure de la population permet de le calculer correctement, le niveau de consanguinité est faible mais il s’accroît assez rapidement, de l’ordre de 1 % par génération, ce qui correspond à un effectif génétique réalisé de quelques dizaines de reproducteurs. Le nombre d’ancêtres efficace, dérivé des probabilités d’origine de gènes, est compris entre 17 et 64 et n’est pas corrélé avec le nombre de femelles dans la population. Les races bovines laitières, du fait de l’efficacité de l’insémination artificielle, sont donc des populations extrêmement réduites en terme d’origines génétiques. Des études plus approfondies devront rapidement proposer des solutions visant à préserver la variabilité génétique, mais restant compatibles avec les programmes de sélection actuels. Sans préjuger des réponses à apporter, il semble cependant nécessaire, d’une part, de maintenir toutes les populations existantes et, d’autre part, d’augmenter le nombre de pères à taureaux.
ISSN:2273-774X
2273-7766
2824-3633
DOI:10.20870/productions-animales.1996.9.5.4071