Rupture des membranes : physiopathologie, diagnostic, conséquences et prise en charge

La rupture des membranes (RPM) est la résultante de contraintes physiques (étirement et tension des membranes), de l’accentuation de l’apoptose et d’un déséquilibre entre la production et la dégradation de la matrice extracellulaire (MEC). Elle survient pour 2 à 3 % des grossesses avant 37semaines d...

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Published inJournal de gynécologie, obstétrique et biologie de la reproduction Vol. 42; no. 2; pp. 105 - 116
Main Authors Blanchon, L., Accoceberry, M., Belville, C., Delabaere, A., Prat, C., Lemery, D., Sapin, V., Gallot, D.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Paris Elsevier Masson SAS 01.04.2013
Masson
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Summary:La rupture des membranes (RPM) est la résultante de contraintes physiques (étirement et tension des membranes), de l’accentuation de l’apoptose et d’un déséquilibre entre la production et la dégradation de la matrice extracellulaire (MEC). Elle survient pour 2 à 3 % des grossesses avant 37semaines d’aménorrhée (SA) et pour près de 10 % à terme. L’entrée en travail et l’infection ovulaire sont les principales conséquences de la RPM qui est ainsi responsable d’un tiers de la prématurité et de près de 20 % de la mortalité périnatale. Cette revue fait l’état des connaissances sur la RPM ainsi que sur les stratégies de diagnostic et de prise en charge. Le diagnostic est le plus souvent clinique. Dans les situations litigieuses, la mesure du pH vaginal apparaît moins performante que l’usage des tests immunochromatographiques faisant appel à IGFBP-1 ou PAMG-1. Avant 34SA, la prise en charge est conservatrice avec transfert in utero, antibioprophylaxie et corticothérapie de maturation. Au-delà de 37SA, l’intention de naissance est privilégiée. Entre 34 et 37SA, les données récentes ne retrouvent pas de bénéfice au déclenchement et il semble préférable d’adopter une attitude expectative en l’absence de signes infectieux surtout si les conditions de déclenchement ne sont pas favorables. Rupture of membranes (ROM) depends on mechanical stretch, extracellular matrix components imbalance and increased apoptosis. It occurs in 2 to 3% of all pregnancies before 37weeks’ gestation (WG) and in up to 10% at term. Main consequences are labor induction and risk of maternal-fetal infection. ROM is associated with one third of preterm births and about 20% of perinatal mortality. This review deals with recent knowledge concerning ROM including diagnosis and management. In many cases, ROM is easily identified by clinical examination. In other cases, the use of vaginal pH appears to be less efficient than the use of immunochromatographic strips based on IGFBP-1 or PAMG-1 detection. Before 34WG, conservative management consists in in utero transfer, antibioprophylaxis and corticosteroids. After 37WG, delivery is the most appropriate option. Between 34 and 37WG, recent studies demonstrate that induction of labour does not improve pregnancy outcomes. Therefore, expectant management can be the first option between 34 and 37WG when no active infection is suspected especially in case of unfavourable cervix.
ISSN:0368-2315
DOI:10.1016/j.jgyn.2012.12.012