L'arrêt du sport intensif : révélation d'addictions ?

Cette étude a pour objet de montrer sous un angle psychanalytique l'impact de la rupture sportive sur la vie psychique de deux anciens sportifs de haut niveau. Il s'agit, ici, de savoir si l'arrêt du sport intensif peut être à l'origine d'addiction de remplacement chez un sp...

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Published inAnnales médico psychologiques Vol. 164; no. 9; pp. 775 - 779
Main Authors Volle, É., Seznec, J.-C.
Format Journal Article Conference Proceeding
LanguageFrench
Published Paris Elsevier SAS 01.11.2006
Elsevier
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Summary:Cette étude a pour objet de montrer sous un angle psychanalytique l'impact de la rupture sportive sur la vie psychique de deux anciens sportifs de haut niveau. Il s'agit, ici, de savoir si l'arrêt du sport intensif peut être à l'origine d'addiction de remplacement chez un sportif (tout en sachant que celui-ci ne peut pas élaborer la perte de son statut de sportif de haut niveau) et si la dépression et la baisse de l'estime de soi chez un sportif en fin de carrière sont un passage obligatoire, cet arrêt mettant aussi fin à la recherche identitaire quasi pathologique du sujet que l'on pourrait rapprocher d'un fonctionnement de type limite. Le sportif de haut niveau est plus vulnérable en fin de carrière et peut être beaucoup plus enclin à devenir dépendant aux drogues ou autres addictions. Pendant sa carrière, deux mondes distincts l'entourent : la famille sportive d'adoption et la cellule familiale. On peut alors se demander si le sportif dissocie ces deux familles sur un plan psychique afin de ne pas tomber dans une dépression ou une autre dépendance. L'arrêt du sport est donc synonyme de perte totale de soi-même ; celui-ci peut donc entraîner une angoisse de séparation et une probable chute dans le vide social et l'addiction. This study aims to show the impact of ending intensive sport activities on the psychic life of two former high level sportsmen and this under a psychoanalytical point of view. The question is to know whether ending intensive sport activities can be at the origin of an addiction of replacement (knowing meanwhile that the sportsman cannot accept the loss of his high level athlete statute) and whether the depression and the drop in self-esteem at the end of a sportsman's career are inevitable. The ending of a sportsman's career also puts an end to his quasi-pathological identity research, research which could be compared to a borderline behaviour. Moreover, a high level sportsman is more vulnerable at the end of his career and can be much more inclined to become dependent on drugs or on other addictions. During his career two distinct worlds surround him: the sporting family of adoption and the family unit. We can therefore question whether the sportsman dissociates these two families on a psychical level in order not to fall into a depression or into another dependence. Stopping sport activities is thus synonymous with a total loss of oneself; and this can therefore involve an anguish of separation and a probable fall into a social vacuum and into addiction.
ISSN:0003-4487
1769-6631
DOI:10.1016/j.amp.2006.08.001