Urgences chez le patient opéré d’une chirurgie de l’obésité

Résumé Le taux de réadmission après chirurgie bariatrique est compris entre 6 et 21 % la première année postopératoire. Ces réadmissions sont précoces pour un tiers d’entre elles, mais peuvent survenir plusieurs années après l’intervention. Les complications chirurgicales, qui dépendent du type d’in...

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Published inAnnales françaises de médecine d'urgence Vol. 2; no. 4; pp. 243 - 252
Main Authors Ciangura, C., Aron-Wisnewsky, J., Poitou-Bernert, C., Bouillot, J. -L., Basdevant, A.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Paris Springer-Verlag 01.07.2012
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Summary:Résumé Le taux de réadmission après chirurgie bariatrique est compris entre 6 et 21 % la première année postopératoire. Ces réadmissions sont précoces pour un tiers d’entre elles, mais peuvent survenir plusieurs années après l’intervention. Les complications chirurgicales, qui dépendent du type d’intervention, comprennent les occlusions (par sténose anastomotique, hernie interne), les accidents infectieux (abcès, perforation, fistule), les hémorragies (sur ligne d’agrafes, ou sur ulcère), les complications de paroi ou du matériel implanté (bascule et migration intragastrique de l’anneau, déconnexion de tubulure). Cinq préoccupations médicales dominent : l’embolie pulmonaire et la défaillance cardiaque en postopératoire précoce, l’anémie par déglobulisation, la déshydratation et les troubles ioniques, et quel que soit le délai après l’intervention, les redoutables carences en vitamines, notamment du groupe B, évoquées devant tout signe neuropsychiatrique ou neurologique, en particulier devant des troubles sensitifs et cérébelleux. Les difficultés diagnostiques sont liées à la corpulence rendant l’examen clinique et les résultats d’imagerie souvent peu contributifs. Deux règles doivent être retenues : 1) toute tachycardie supérieure à 120 /min, toute gêne respiratoire non expliquée par une atteinte cardiorespiratoire, tout sepsis, toute agitation, toute douleur abdominale ou tout vomissement non liés à une erreur diététique, doivent évoquer une complication chirurgicale ; 2) dans ce cas de suspicion de complication chirurgicale (fuite anastomotique ou d’occlusion sur hernie interne), l’avis du chirurgien est rapidement nécessaire pour qu’il décide d’une éventuelle exploration chirurgicale laparoscopique en urgence, dont le délai conditionne le pronostic (nécrose intestinale, décès).
ISSN:2108-6524
2108-6591
DOI:10.1007/s13341-012-0216-7