Le Nôtre, un ancêtre encombrant ? Variations autour de l’enseignement de l’histoire dans la formation des architectes-paysagistes versaillais (1873-1945)

Lorsqu’en 1890 Édouard André décrit l’enseignement de l’École d’horticulture de Versailles, celui d’architecture du jardin et des serres dispensé par Auguste Choisy comporte un laconique « histoire sommaire des jardins » qui constitue une courte introduction à l’objet essentiel de ce cours, la techn...

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Published inProjets de paysage no. Hors-série
Main Author Courtois, Stéphanie de
Format Journal Article
LanguageEnglish
French
Published École nationale supérieure du paysage de Versailles-Marseille 05.07.2022
Ecole nationale supérieure du paysage de Versailles
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Summary:Lorsqu’en 1890 Édouard André décrit l’enseignement de l’École d’horticulture de Versailles, celui d’architecture du jardin et des serres dispensé par Auguste Choisy comporte un laconique « histoire sommaire des jardins » qui constitue une courte introduction à l’objet essentiel de ce cours, la technique de composition des jardins. Pourtant, avant 1945, la plupart des traités pratiques de jardin intègrent l’histoire à leur propos. Après le renouvellement de l’école paysagère dû à Adolphe Alphand, et au moment où la pensée nationaliste s’empare de la figure de Le Nôtre, où les villes pensent leur renouvellement à travers la loi Cornudet, la question de l’histoire prend plus de poids : comment vient-elle dialoguer avec les sciences sociales et la géographie ? Cette intervention explore les modalités successives de l’acculturation de l’histoire à l’école de Versailles à travers les cinq enseignants qui l’ont enseignée. Pourquoi s’intéresser à l’histoire et qu’y cherche le paysagiste : lieux inspirants, techniques de mise en œuvre, solutions pour construire des perspectives, réservoir de formes, capacité à comprendre l’histoire d’un lieu ? Cet article dessine une étape de la construction de ces questions aujourd’hui encore ouvertes.
ISSN:1969-6124
1969-6124
DOI:10.4000/paysage.27544