Maladies cardiovasculaires dans les fichiers médico-administratifs québécois : diagnostics manquants et sous-estimation du nombre de cas dans une cohorte prospective de 28 ans
IntroductionLa surveillance des maladies cardiovasculaires (MCV) au Québec et dans le reste du Canada est effectuée à l’aide de fichiers médico-administratifs, parmi lesquels on retrouve, au Québec, le fichier des services médicaux rémunérés à l’acte. La présence d’actes facturés sans diagnostic peu...
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Published in | Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada Vol. 44; no. 10; pp. 455 - 463 |
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Main Authors | , , , , , , , |
Format | Journal Article |
Language | English French |
Published |
Agence de la santé publique du Canada
01.10.2024
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ISSN | 2368-7398 2368-7398 |
DOI | 10.24095/hpcdp.44.10.01f |
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Summary: | IntroductionLa surveillance des maladies cardiovasculaires (MCV) au Québec et dans le reste du Canada est effectuée à l’aide de fichiers médico-administratifs, parmi lesquels on retrouve, au Québec, le fichier des services médicaux rémunérés à l’acte. La présence d’actes facturés sans diagnostic peut entraîner une sous-estimation du nombre de cas de MCV. L’objectif de cette étude est d’estimer la proportion de diagnostics de MCV et de cas de MCV possiblement manquants dans ces fichiers. MéthodologieL’étude a été réalisée en utilisant une cohorte prospective comprenant 8 781 participants de la région de Québec. L'accès aux fichiers médico-administratifs a été obtenu pour l’ensemble des 28 années de suivi. Nous avons d’abord effectué des analyses de fréquence afin d’estimer la proportion de diagnostics de MCV manquants. Nous avons ensuite utilisé des algorithmes validés afin d’identifier les cas de MCV et d’estimer la proportion de cas de MCV possiblement manquants sur 28 ans. RésultatsEnviron un cinquième (22,1 %) des diagnostics du fichier des services médicaux rémunérés à l’acte était manquant. La proportion de cas de MCV manquants a été estimée à 12,7 % pour la période 1991-2018, avec des variations selon la période (1991-1996 : 15,5 %; 1997-2013 : 10,7 %; 2014-2018 : 16,3 %). ConclusionEnviron 1 cas de MCV sur 10 n’est pas identifié en raison des diagnostics manquants. Cette sous-estimation constitue une limite potentielle dont il faut tenir compte lors de l’utilisation des fichiers médico-administratifs québécois pour l’identification des cas de MCV dans un contexte de travaux de surveillance et d’études épidémiologiques. |
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ISSN: | 2368-7398 2368-7398 |
DOI: | 10.24095/hpcdp.44.10.01f |