L’échec de la protection de l’État : les domestiques étrangers au Liban

Cet article présente en introduction une vue d'ensemble de la migration des employés domestiques au Moyen-Orient de 1970 jusqu'à nos jours. Au Liban, cette migration, venues essentiellement du Sri Lanka et des Philippines, a connu un important développement à partir de 1990 au lendemain de...

Full description

Saved in:
Bibliographic Details
Published inRevue européenne des migrations internationales Vol. 19; no. 3; pp. 95 - 127
Main Author Jureidini, Ray
Format Journal Article
LanguageEnglish
French
Published Université de Poitiers 12.12.2003
SeriesMoyen-Orient : mutations récentes d’un carrefour migratoire
Subjects
Online AccessGet full text

Cover

Loading…
More Information
Summary:Cet article présente en introduction une vue d'ensemble de la migration des employés domestiques au Moyen-Orient de 1970 jusqu'à nos jours. Au Liban, cette migration, venues essentiellement du Sri Lanka et des Philippines, a connu un important développement à partir de 1990 au lendemain des 15 années de guerre civile. Remplaçant les femmes et les jeunes filles arabes qui occupaient ces emplois avant la guerre, on peut avancer que ces migrantes, du fait de leur statut légal et administratif - sous contrat de travail temporaire - ont été exposées aux mauvais traitements et à l'exploitation. Cet article propose un résumé des résultats d'une enquête menée en 2001 auprès des Sri Lankaises qui détaille les difficultés qu'elles peuvent rencontrer. Une fois les contrats de travails établis, il semblent qu'ils soient souvent inadaptés et peu respectés. Deux exemples judiciaires (l'un pour vol et l'autre pour rétention de passeport) illustrent la faiblesse des employées face aux tribunaux pour faire reconnaître leurs droits. En conclusion, une revue des aides non-étatiques (offertes par les ONG, les ambassades et les réseaux personnels) qui assistent les travailleurs migrants domestiques en difficulté souligne l'existence d'une protection en l'absence de l'intervention des autorités libanaises quand des violations ont lieu.
ISSN:0765-0752
1777-5418
DOI:10.4000/remi.485