Therapie du cerveau par ultrasons focalises de haute intensite (HIFU) : validation in vivo sur modele animal

• Published in: Journal de radiologie Vol. 86; no. 10; p. 1410
• Main Authors: Aubry, J.F., Pernot, M., Tanter, M., Marquet, F., Boch, A.L., Kujas, M., Seilhan, D., Fink, M.
• Format: Journal Article
• Language: French
• Published: Elsevier Masson SAS 01.10.2005
• Subjects: Echographie, radiologie interventionnelle; Encéphale, radiologie interventionnelle; Encéphale, radiologie interventionnelle; Echographie, radiologie interventionnelle
• ISSN: 0221-0363
• DOI: 10.1016/S0221-0363(05)75722-X

Tester la faisabilité d’un traitement non invasif du cerveau par ultrasons focalisés de haute intensité. Validation sur des brebis. Un prototype de puissance dédié à la thérapie transcrânienne a été construit au Laboratoire Ondes et Acoustique. Un réseau de 280 transducteurs à 1 MHz permet de focaliser précisément les ultrasons à travers la boite crânienne par une technique de correction des aberrations induites par le crâne. Dix brebis ont été traitées sous anesthésie générale, et ont été sacrifiées une deux ou trois semaines après le traitement. Un trou de trépan permettait d’introduire un hydrophone aiguille (2 mm de diamètre) à l’endroit où il était prévu de nécroser les tissus. Une nécrose thermique était alors obtenue en refocalisant les ultrasons à travers la boite crânienne par Retournement Temporel. Immédiatement après le sacrifice, les cerveaux étaient prélevés, fixés dans du formol et une analyse anatomo-pathologique était réalisée pour confirmer l’apparition de nécroses. L’induction de nécroses a été confirmée pour sept brebis sur dix. Pour les trois brebis restantes, le cerveau avait cicatrisé et le trajet de l’hydrophone aiguille était invisible, de sorte qu’aucune région d’intérêt ne pouvait être déterminée pour l’analyse anatomo-pathologique. Ce travail prouve qu’il est possible d’induire des nécroses thermiques de taille millimétrique dans le cerveau en focalisant des ultrasons de haute intensité à travers la boite crânienne. Ceci ouvre d’intéressantes perspectives pour le traitement non invasif du cerveau.