688 Hypertension intracrânienne idiopathique : évaluation d’une procédure diagnostique et thérapeutique pour établir un référentiel pratique devant un œdème papillaire bilatéral

L’hypertension intracrânienne idiopathique (HICi) est une pathologie rare, dont le diagnostic repose sur la présence d’un œdème papillaire, d’une imagerie neuroradiologique normale, une pression intracrânienne (PIC) élevée avec un LCR normal. Nous avons défini des critères diagnostiques et une strat...

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Published inJournal français d'ophtalmologie Vol. 31; pp. 207 - 208
Main Authors Mura, F., Jacques, J., Navarre, S., Villain, M.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.04.2008
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Summary:L’hypertension intracrânienne idiopathique (HICi) est une pathologie rare, dont le diagnostic repose sur la présence d’un œdème papillaire, d’une imagerie neuroradiologique normale, une pression intracrânienne (PIC) élevée avec un LCR normal. Nous avons défini des critères diagnostiques et une stratégie thérapeutique pour tout patient présentant des signes évocateurs d’HICi et avons évalué la faisabilité de ce protocole ainsi que l’évolution de la fonction visuelle. Devant un œdème papillaire bilatéral sans cause intra-oculaire ou ischémique, la démarche diagnostique était : examen ophtalmologique, champ visuel, Lancaster, angio-scanner et/ou IRM, angiographie fluorescéinique, mesure de la PIC avec analyse biologique du LCR. Le diagnostic d’HICi posé, la démarche thérapeutique reposait sur la sévérité de l’atteinte fonctionnelle sur au moins 1 œil. De 7 à 10/10, acétazolamide per os et contrôle à J15. Pour les autres patients, bolus de corticoïdes et acétazolamide sur 3 à 5 jours (Liu et Glaser) ; l’absence d’amélioration fonctionnelle significative conduisait à discuter l’ouverture chirurgicale des méninges péri-optiques. Chez les patients améliorés sur au moins 1 œil, l’acétazolamide seul était poursuivi. Notre travail a porté sur 34 dossiers. La mise en évidence de parésies infra-cliniques du VI, l’existence d’une selle turcique vide, sont des anomalies souvent observées et renforçant la présomption diagnostique d’HICi. Tous les patients ont été traités par acétazolamide. Moins de 20 % ont nécessité des bolus de corticoïdes. Moins de 5 % ont été traités chirurgicalement. L’amélioration ou la stabilisation de la fonction visuelle ont été obtenues pour plus de 80 % des patients à 6 mois du diagnostic. Le diagnostic repose sur un faisceau d’arguments cliniques, radiologiques et sur la PIC ; chaque étape est contributive au diagnostic d’HICi. La multidisciplinarité de la prise en charge diagnostique de l’HICi dans un contexte d’urgence impose un référentiel codifié pour instaurer rapidement le traitement le mieux adapté à la sévérité de la neuropathie optique. L’HICi demeure un diagnostic d’élimination qui requiert une procédure diagnostique associant ophtalmologiste, radiologue, neurologue. La rapidité de la stratégie diagnostique et thérapeutique permet d’améliorer ou de stabiliser la grande majorité des patients.
ISSN:0181-5512
DOI:10.1016/S0181-5512(08)71287-7