O007 Altérations des niveaux d’expression des transcrits des neuropeptides hypothalamiques au cours de l’anorexie associée à l’entérocolite au méthotrexate
Le traitement par méthotrexate (MTX) est associé à une entérocolite et à une anorexie. Cette anorexie pourrait être liée aux conséquences de l’inflammation intestinale ou à un effet central direct du MTX, ou à une association de ces deux mécanismes, agissant in fine sur les centres hypothalamiques r...
Saved in:
Published in | Nutrition clinique et métabolisme Vol. 21; p. 34 |
---|---|
Main Authors | , , , , , , , |
Format | Journal Article |
Language | French |
Published |
Elsevier SAS
01.11.2007
|
Online Access | Get full text |
Cover
Loading…
Summary: | Le traitement par méthotrexate (MTX) est associé à une entérocolite et à une anorexie. Cette anorexie pourrait être liée aux conséquences de l’inflammation intestinale ou à un effet central direct du MTX, ou à une association de ces deux mécanismes, agissant in fine sur les centres hypothalamiques régulant la prise alimentaire. Physiologiquement, l’hypothalamus répond à une carence énergétique par une surexpression des neuropeptides orexigènes, et une répression des neuropeptides anorexigènes. Le but de cette étude était de préciser si l’entérocolite associée au traitement par le MTX est responsable des modifications d’expression des ARNm des neuropeptides hypothalamiques impliqués dans la régulation de l’appétit.
Des rats mâles Sprague-Dawley ont reçu une injection de MTX (2,5 mg/Kg s.c. pendant 3 jours). Deux séries de rats contrôles pair-fed et nourris ad-libitum ont reçu du sérum physiologique. Les rats ont été sacrifiés au 5
e ou au 19
e jour après la première injection, et l’induction de l’inflammation intestinale a été vérifiée par histomorphométrie. Après isolement de l’hypothalamus entier, les taux d’expression des ARNm des neuropeptides ont été mesurés par PCR en temps réel. Les résultats ont été comparés par test ANOVA et post-tests de Tukey, avec p<0,05 comme seuil de significativité.
C’est à J5 que sont observées la réduction maximale de la prise alimentaire et du poids des rats, et l’inflammation muqueuse colique la plus intense (p<0,05 versus contrôle). A J19, le poids des rats traités par MTX était encore inférieur à celui des rats contrôles malgré la disparition de l’inflammation intestinale. La perte de poids des rats pair-fed était similaire à celle des rats traités par le MTX et le taux d’expression des ARNm du Neuropeptide Y (NPY) était augmenté à J5 (p<0,05) et celui des ARNm de la proopiomelanocortine (POMC) diminué à J5 et J19 (p<0,01), en réponse à l’état de carence énergétique. Par ailleurs, chez les rats traités par le MTX, les taux des ARNm de NPY et POMC sont restés inchangés à J5, et une diminution des taux des ARNm de POMC a été observée à J19 (p<0,05).
Ces résultats suggèrent que le MTX est capable d’altérer les mécanismes neuropeptidergiques de régulation de la prise alimentaire et pondérostatiques secondaires à une carence énergétique. Des études complémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre les mécanismes directs ou indirects par lesquels le MTX interfère avec la régulation de la prise alimentaire, et préciser les possibilités d’interventions pharmaconutritionelles spécifiques. |
---|---|
ISSN: | 0985-0562 1768-3092 |
DOI: | 10.1016/S0985-0562(07)78779-4 |