Les avatars de l’engagement : l’anthropologie brésilienne aux traverses du politique

Cet article se propose d’examiner la question des droits ethniques des Indiens, quilombolas et « communautés traditionnelles » au Brésil à l’interface d’un double mouvement d’anthropologisation du politique et de politisation de l’anthropologie. L’hypothèse est que, sur le terrain des luttes foncièr...

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Published inBrésil(s) : sciences humaines et sociales Vol. 4; pp. 79 - 101
Main Author Véran, Jean-François
Format Journal Article
LanguageEnglish
French
Published Maison des Science de l'Homme 01.11.2013
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Summary:Cet article se propose d’examiner la question des droits ethniques des Indiens, quilombolas et « communautés traditionnelles » au Brésil à l’interface d’un double mouvement d’anthropologisation du politique et de politisation de l’anthropologie. L’hypothèse est que, sur le terrain des luttes foncières, se trouvent projetées des traditions analytiques hétérogènes mobilisées notamment en fonction des types de population et de leurs niveaux relatifs d’altérité. Au-delà de la confrontation avec le formalisme juridique, ce serait alors aussi la propre pluri-vocalité théorique de l’anthropologie qui se trouverait mise en tension politiquement. Este artigo examina a questão dos direitos étnicos dos índios, quilombolas e « comunidades tradicionais » no Brasil, na interface de um duplo movimento de antropologização da política e de politização da antropologia. A hipótese é que, no campo das lutas fundiárias, tradições analíticas heterogêneas encontram-se projetadas e mobilizadas em função de tipos de população e seus níveis relativos de alteridade. Para além do confronto com o formalismo legal, é então a própria plurivocalidade teórica da antropologia que estaria politicamente tensionada. This article examines the issue of ethnic rights for Indians, quilombolas (runaway slave communities descendants) and « traditional communities » in Brazil, at the interface of a double movement of anthropologization of politics and politicization of anthropology. The assumption is that, in the field of land struggles, are projected heterogeneous analytical traditions, mobilized according to types of people and their relative levels of otherness. Beyond the confrontation with legal formalism, it would then also be the theoretical plurivocality of anthropology itself that would be politically tensioned.
ISSN:2257-0543
2425-231X
DOI:10.4000/bresils.258