P.265 Utilisation d’une solution de lavage en 2 litres à base de macrogol + électrolytes + ascorbate chez des patients âgés de 50 à 74 ans devant effectuer une coloscopie

La campagne Française de dépistage du cancer colorectal est basée sur un test de détection de saignement occulte pour une population âgée de 50 à 74 ans. Une coloscopie est indiquée en cas de test positif. Le volume des préparations actuelles peut être un frein au dépistage. Une solution de volume r...

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Published inGastroentérologie clinique et biologique Vol. 33; no. 3; p. A181
Main Authors Ponchon, T., Arpurt, J.P., Richard-Molard, B., Abdini, E., Dugué, C.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.03.2009
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Summary:La campagne Française de dépistage du cancer colorectal est basée sur un test de détection de saignement occulte pour une population âgée de 50 à 74 ans. Une coloscopie est indiquée en cas de test positif. Le volume des préparations actuelles peut être un frein au dépistage. Une solution de volume réduit pourrait alors renforcer l’acceptabilité des patients et améliorer ainsi ce dépistage. Une étude randomisée, conduite dans 25 centres français, a comparé 2 litres de macrogol + électrolytes + ascorbate (MEA) à 4 litres de macrogol + électrolytes (ME). Les patients en ambulatoire, âgés de 18 à 85 ans, étaient tirés au sort pour boire 2 litres de MEA (n = 210) ou 4 litres de ME (n = 205) la veille au soir de la coloscopie. Une prise complémentaire de liquide clair était autorisée. Des experts indépendants analysaient en aveugle, sur DVD, la qualité de lavage dans le sous-groupe des 50-74 ans. Le succès du lavage était basé sur la visualisation complète de la muqueuse de 5 segments prédéfinis. Les critères de jugement secondaires incluaient l’échelle d’Aronchik pour l’efficacité et les évaluations d’acceptabilité et de sécurité d’emploi. Les 50-74 ans (n = 269) représentaient la population majoritaire (65 %) de l’essai (n = 135 avec MEA, n = 134 avec ME). L’indication de la coloscopie était principalement liée au dépistage du cancer (61 %). La préparation par MEA était réussie pour 95,6 % des patients vs 94 % avec le ME (NS). Ces résultats étaient confirmés par le score d’Aronchick : 95,6 % de patients avaient un lavage correct à excellent pour MEA et 94,8 % pour ME (NS). 87 % des coloscopies réalisées avec MEA étaient conformes aux recommandations de la SFED concernant le temps de retrait de l’endoscope. Davantage de patients sous MEA que sous ME trouvaient la solution facile à ingérer (86,4 % vs 72,1 %, p = 0,005) et un plus grand nombre encore souhaitait reprendre le MEA (88,8 % vs 54,4 %, p < 0,001). Pour ceux ayant déjà eu une coloscopie, 60,2 % du groupe MEA préféraient la préparation testée vs 22,4 % du groupe ME (p < 0,001). Les effets indésirables (EI) étaient comparables dans les 2 groupes (77 % avec MEA vs 85 % avec ME, NS). Les EI les plus fréquents étaient : inconfort anal, douleurs et distension abdominales, nausées et vomissements. 3 EI sérieux étaient rapportés sous MEA et 4 sous ME. Aucun de ces EI n’était relié à la préparation. MEA permettait de voir la totalité de la muqueuse chez 96 % des patients âgés de 50 à 74 ans. L’association d’une bonne acceptabilité et d’un bon profil de tolérance fait de cette solution à faible volume une préparation de choix pour la campagne française de dépistage du cancer colorectal.
ISSN:0399-8320
DOI:10.1016/S0399-8320(09)72956-2