Étude comparative, prospective et randomisée de trois antihypertenseurs injectables dans l'hypertension sévère

La capacité à baisser les chiffres tensionnels en une heure, la tolérance et la maniabilité de trois antihypertenseurs d'administration intraveineuse (labétalol, nicardipine et urapidil) ont été prospectivement comparées dans l'hypertension sévère. Une étude a été réalisée chez 54 patients...

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Published inRéanimation urgences Vol. 6; no. 3; pp. 289 - 296
Main Authors Marghli, S., Bouida, W., Elatrous, S., Boujdaria, R., Nouira, S., Abroug, F.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier B.V 01.05.1997
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Summary:La capacité à baisser les chiffres tensionnels en une heure, la tolérance et la maniabilité de trois antihypertenseurs d'administration intraveineuse (labétalol, nicardipine et urapidil) ont été prospectivement comparées dans l'hypertension sévère. Une étude a été réalisée chez 54 patients consultant au service d'accueil des urgences pour un tel diagnostic (PAS > 180 mmHg et/ou PAD > 120 mmHg ou bien PAD > 100 mmHg avec retentissement viscéral). Les patients ont été randomisés en trois groupes de 18 chacun assignés à recevoir l'un des trois antihypertenseurs. L'efficacité était jugée sur une réduction pendant une heure de la PA de 25 p. 100 par rapport aux chiffres de base. Les trois groupes étaient comparables du point de vue âge, sexe et ancienneté de l'HTA. La sévérité des chiffres tensionnels de base et les manifestations cliniques étaient également comparables. Le taux de succès était similaire dans les trois groupes (89, 83 et 78 p. 100 pour nicardipine, labétalol et urapidil respectivement). Les délais nécessaires pour atteindre l'objectif thérapeutique étaient significativement plus longs pour le labétalol par rapport aux deux autres antihypertenseurs. Le nombre de manipulations posologiques était similaire. La cinétique de baisse de la PAD était plus marquée avec la nicardipine. Celle-ci a provoqué une tachycardie réflexe, absente avec les deux autres antihypertenseurs. L'urapidil étail associé au taux le plus élevé d'événements secondaires minimes ou majeurs (en particulier trois épisodes d'hypotension imposant l'arrêt du protocole). En conclusion, l'urapidil était le moins intéressant des trois antihypertenseurs testés en raison d'un rapport succès/incidence des effets indésirables le plus défavorable. La nicardipine et le labétalol se comportaient de façon comparable et leur prescription respective devrait tenir compte des contre-indications du labétalol et de l'effet tachycardisant de la nicardipine non souhaitables chez certains patients. Three antihypertensive drugs (labetalol, nicardipine and urapidil) were prospectively assessed in the setting of severe hypertension. Fifty-four consecutive patients attending the emergency department of our hospital for severe hypertension (defined by the presence of either a systolic arterial pressure > 180 mmHg and/or a diastolic arterial pressure > 120 mmHg or a diastolic arterial pressure > 100 mmHg with concomitant acute target organ disease) were enrolled in the study and randomized to receive one of the three study drugs. The primary efficacy end-point was a 25% lowering of arterial pressure with reference to baseline. Randomization yielded three well balanced treatment groups (18 patients each) with regard to demographic characteristics, hypertension severity and clinical features at presentation. Success rates of hypertensive drugs in reducing initial arterial pressure were similar (89%, 83% and 78% for nicardipine, labetalol and urapidil respectively). Labetalol had a significantly delayed effect in comparison with the remaining drugs. The number of other dose modifications according to perfusion schemes were similar for the three drugs. Nicardipine infusion caused a reflex tachycardia that was not observed with labetalol or urapidil. Untoward events were most frequently associated with urapidil infusion. In particular, three episodes of hypotension led being the trial ceased. In conclusion, urapidil was the least interesting antihypertensive drug with regard to the ratio of success rate-untoward effects frequency. Nicardipine and labetabol were comparable and therefore should be prescribed according to respective contra-indications.
ISSN:1164-6756
DOI:10.1016/S1164-6756(97)80175-2