CO 31 : Dermoscopie des principales alopécies non cicatricielles acquises

Nous décrivons à travers 4 observations les particularités dermoscopiques des alopécies non cicatricielles les plus fréquentes. Il s’agit dans le premier cas, d’une patiente de 28 ans, adressée pour une chute totale des cheveux évoluant depuis 10 ans. La dermoscopie montrait la persistance des orifi...

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Published inAnnales de dermatologie et de vénéréologie Vol. 143; no. 4; pp. S30 - S31
Main Authors Nakouri, I., Litaiem, N., Jones, M., Bouslimi, D., Khaled, A., Zeglaoui, F.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.04.2016
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Summary:Nous décrivons à travers 4 observations les particularités dermoscopiques des alopécies non cicatricielles les plus fréquentes. Il s’agit dans le premier cas, d’une patiente de 28 ans, adressée pour une chute totale des cheveux évoluant depuis 10 ans. La dermoscopie montrait la persistance des orifices pilaires, des points jaunes et noirs, et des cheveux en points d’exclamation. Le diagnostic de pelade décalvante totale était retenu. La deuxième observation concernait une patiente, de 23 ans, présentant une plaque alopécique bien circonscrite évoluant depuis 6mois. Le diagnostic de pelade était évoqué. La dermoscopie redressait le diagnostic en montrant des cheveux cassés de longueurs variables associés à des dystrophies de la tige pilaire (pseudo-monilethrix et fractures). Le diagnostic de trichotillomanie était alors retenu. La troisième observation, était celle d’une patiente de 18 ans, aux antécédents d’anémie ferriprive, présentant une alopécie diffuse. La dermoscopie montrait une isotrichie, une persistance d’unités folliculaires à plusieurs cheveux, et l’absence d’inflammation ou de points jaunes. Le diagnostic d’effluvium télogène était retenu. La quatrième observation concernait une patiente de 53 ans, ménopausée, qui présentait une alopécie du vertex. Le diagnostic d’alopécie androgénique était retenu devant l’existence d’une anisotri- chose et la prédominance d’unités folliculaires à cheveu unique. La dermoscopie aide à différencier une alopécie non cicatricielle d’une alopécie cicatricielle, où les orifices pilaires sont absents. L’anisotrichose caractérise l’alopécie androgénique. Les cheveux cassés de longueurs variables sont le point sémiologique essentiel de la trichotillomanie. Dans la pelade, la dermoscopie peut trouver des points jaunes de répartition régulière avec un centre gris poussiéreux très sensibles mais non spécifiques, des points noirs plus spécifiques, des cheveux en points d’exclamation en périphérie des plaques voire sur tout le cuir chevelu, signe d’évolutivité. La dermoscopie constitue un outil utile dans le diagnostic et l’appréciation du stade évolutif des alopécies non cicatricielles.
ISSN:0151-9638
DOI:10.1016/S0151-9638(16)30158-2