255 Faisabilité du dépistage de la DMLA à l’aide d’un rétinographe non mydriatique

• Published in: Journal français d'ophtalmologie Vol. 30; p. 2S224
• Main Authors: Le Tien, V., Herbaud, S., Paillaud, E., Taillandier Heriche, E., Montagne, O., Mahididine, H., Coscas, G., Lejonc, J.L., Soubrane, G., Souied, E.
• Format: Journal Article
• Language: French
• Published: Elsevier Masson SAS 01.04.2007
• ISSN: 0181-5512
• DOI: 10.1016/S0181-5512(07)80067-2

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la première cause de cécité légale chez l’adulte dans les pays industrialisés. Elle concerne 3,5 % de la population de plus 65 ans pour les formes avancées (DMLA) et 15,4 % pour les formes précoces (maculopathie liée à l’âge ou MLA). Il est important de pouvoir dépister la maladie au stade de précurseurs afin de pouvoir mettre en place un traitement préventif. L’objectif est d’évaluer le dépistage de la DMLA par réalisation de photographies du fond d’œil à l’aide d’un rétinographe non mydriatique. Des photographies couleur de l’aire maculaire, avec un champ de 45°, ont été réalisées avec un rétinographe non mydriatique par des ophtalmologistes dans une population d’individus sains (groupe F) et par des gériatres formés, dans une population gériatrique (groupe G). Chaque cliché était ensuite analysé indépendamment par des ophtalmologistes. La qualité des clichés, la prévalence de la DMLA et le taux de concordance entre les lecteurs ont été évalués. 699 clichés (350 individus) ont été réalisés dans le groupe F et 206 clichés (103 patients) dans le groupe G. Les clichés étaient considérés de bonne qualité dans 89 % pour le groupe F et 76 % pour le groupe G. Respectivement pour les groupes F et G, les prévalences étaient de 7 % et 22 % pour la MLA et de 1,75 % et 7,9 % pour la DMLA. Le taux de concordance entre lecteurs variait respectivement de 0,318 à 1 et de 0,32 à 1. Les prévalences retrouvées sont en accord avec les données épidémiologiques de la littérature. Les différences observées entre les deux groupes sont à interpréter en fonction de l’âge et des pathologies associées, en particulier dans la population gériatrique. L’utilisation d’une caméra non mydriatique apparaît être une alternative possible dans le dépistage de la MLA et de la DMLA. Le dépistage des formes précurseurs, couplé à l’utilisation d’une classification des lésions en fonction du risque de DMLA avancée, permettra d’identifier les sujets à risque pouvant bénéficier d’un traitement préventif.