704 Masse choroïdienne : un diagnostic étiologique difficile

Le diagnostic étiologique d’une masse tumorale choroïdienne est difficile. Des pathologies aux pronostics variables peuvent être en cause : métastase, mélanome ou hémangiome choroïdien. Il nous a paru intéressant de présenter en parallèle 3 cas cliniques illustrant chacune de ces étiologies et de re...

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Published inJournal français d'ophtalmologie Vol. 30; pp. 2S348 - 2S349
Main Authors Serny, C., Schneider, C., Mura, F., Arnaud, B.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.04.2007
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Summary:Le diagnostic étiologique d’une masse tumorale choroïdienne est difficile. Des pathologies aux pronostics variables peuvent être en cause : métastase, mélanome ou hémangiome choroïdien. Il nous a paru intéressant de présenter en parallèle 3 cas cliniques illustrant chacune de ces étiologies et de reprendre les critères diagnostiques de l’examen du fond d’œil, de l’angiographie rétinienne et de l’échographie. Nous rapportons 3 cas cliniques correspondant aux étiologies suivantes : mélanome achrome, métastase choroïdienne et hémangiome rétinien. Cas n°1 : homme de 25 ans, suivi pour un séminome avec apparition récente d’un scotome dans son champ visuel. Le fond d’œil retrouvait une lésion achrome de 4 diamètres papillaires. L’angiographie objectivait une hyperfluorescence hétérogène, l’échographie ne retrouvait pas de vascularisation propre de la lésion ni d’excavation choroïdienne. Cas n°2 : femme de 79 ans présentant des métamorphopsies et d’une baisse d’acuité visuelle progressive droite depuis un an. Le fond d’œil montrait une lésion achrome de 10 diamètres papillaires, localisée sur l’arcade temporale inférieure. L’angiographie à la fluorescéine retrouvait une hyperfluorescence précoce intense et hétérogène de la lésion avec une imprégnation forte aux temps tardifs. L’angiographie au vert d’indocyanine objectivait une hyperfluorescence diffuse avec identification d’un phénomène de wash-out aux temps tardifs. L’échographie oculaire retrouvait un épaississement hyper échogène sans excavation choroïdienne. Cas n°3 : homme de 53 ans avec amputation du champ visuel droit depuis 2 mois. Le fond d’œil retrouvait une volumineuse lésion périphérique non pigmentée. L’angiographie à la fluorescéine et au vert d’indocyanine retrouvait une hyperfluorescence hétérogène avec des pin points L’échographie oculaire objectivait une lésion avec une excavation choroïdienne. Ces trois cas illustrent la difficulté diagnostique des masses choroïdiennes malgré l’apport des examens complémentaires. Bien connaître les caractéristiques sémiologiques de ces lésions est indispensable pour pouvoir les différencier. Au moindre doute, vu les conséquences thérapeutiques et pronostiques un avis auprès des centres référents en oncologie ophtalmologique doit être demandé.
ISSN:0181-5512
DOI:10.1016/S0181-5512(07)80517-1