Chimioradiothérapie exclusive des tumeurs œsophagiennes localement évoluées : expérience d’un centre et impact de la dose

La chimioradiothérapie exclusive représente le traitement standard des tumeurs localement évoluées de l’œsophage de stades T3-4N+ ou pour les patients non opérables. Son pronostic est défavorable avec une probabilité de survie globale à 5ans de 10 à 12 %. Selon les recommandations actuelles, la dose...

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Published inCancer radiothérapie Vol. 19; no. 6-7; p. 680
Main Authors Queré, P., Rocher, F., Janoray, P., Voisin, N., Moine, A., Vanoli, A., Viel, E., Melis, A., Schipman, B.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier SAS 01.10.2015
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Summary:La chimioradiothérapie exclusive représente le traitement standard des tumeurs localement évoluées de l’œsophage de stades T3-4N+ ou pour les patients non opérables. Son pronostic est défavorable avec une probabilité de survie globale à 5ans de 10 à 12 %. Selon les recommandations actuelles, la dose de radiothérapie ne doit pas dépasser 50,4 Gy. Notre étude avait pour objectif de décrire une population de patients prise en charge par chimioradiothérapie exclusive pour un cancer de l’œsophage dans notre centre. Les dossiers des patients pris en charge entre 2004 et 2010 pour un cancer de l’œsophage non métastatique par radiothérapie ou chimioradiothérapie exclusive à visée curative ont été étudiés rétrospectivement. Soixante et un patients ont été inclus. La plupart des patients (67 %) étaient atteints d’un carcinome épidermoïde et les autres d’un adénocarcinome. La tumeur était le plus souvent localement évoluée : 46 % étaient de stade T3 ou T4 et 54 % avec une atteinte ganglionnaire (N+). La dose totale médiane délivrée de radiothérapie était de 62 Gy [30–66 Gy]. La plupart des patients (82 %) ont bénéficié d’une chimiothérapie concomitante. Plus de la moitié des patients (52 %) ont eu une interruption de sept jours durant la radiothérapie. Les probabilités de survie sans récidive et de survie globale à 5ans étaient respectivement de 26 et 13 %. La durée médiane de survie était de 18 mois. L’analyse des patients selon la dose de radiothérapie délivrée (60Gy ou moins contre plus de 60Gy) a montré des groupes comparables avec une significativement meilleure probabilité de survie globale après la dose la plus forte (p=0,027). Notre étude a permis de montrer une probabilité de survie à 5ans comparable aux données de la littérature malgré des doses élevées de radiothérapie. Elle suggère une amélioration de la probabilité de survie secondaire à une dose de plus de 60Gy.
ISSN:1278-3218
1769-6658
DOI:10.1016/j.canrad.2015.07.109