Facteurs de risque des accidents vasculaires cérébraux survenant après radiothérapie pour un cancer de l’enfant : résultats du projets européen CerebRad

Étudier les facteurs prédictifs d’une pathologie cérébrovasculaire après cancer de l’enfant. Il s’agissait d’un étude de cohorte French Childhood Cancer Survivor Study (FCCSS) : 7018 survivants à 5 ans d’un cancer de l’enfant traité avant 2001, dont 1193 pour une tumeur cérébrale, et suivis 24 ans e...

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Published inCancer radiothérapie Vol. 22; no. 6-7; pp. 734 - 735
Main Authors de Vathaire, F., Allodji, R., Journy, N., Portmans, P., Mazal, A., Deutsch, É., Bolle, S., Lefkopoulos, D., Fresneau, B., Zrafi, W., Veres, C., Vu-Bezin, G., Haddy, N., Diallo, I.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.10.2018
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Summary:Étudier les facteurs prédictifs d’une pathologie cérébrovasculaire après cancer de l’enfant. Il s’agissait d’un étude de cohorte French Childhood Cancer Survivor Study (FCCSS) : 7018 survivants à 5 ans d’un cancer de l’enfant traité avant 2001, dont 1193 pour une tumeur cérébrale, et suivis 24 ans en moyenne, par l’accès aux dossiers médicaux et aux données du Système national d’information interrégimes de l’assurance maladie (Sniiram), ainsi qu’au moyen de l’envoi d’autoquestionnaires. Les radiothérapies reçues par 4176 sujets, dont 1016, pour une tumeur cérébrale, ont été reconstituées à l’aide de fantômes anthropomorphiques, et les doses de radiation reçues au niveau des artères cérébrales et d’autres structures d’intérêt ont été estimées. Un total de 145 sujets a été atteint d’un accident vasculaire cérébral, dont 72 après une tumeur cérébrale et 134 après la radiothérapie. Le type d’accident vasculaire cérébral n’a pas pu être défini pour 24 patients, il était ischémique pour 77 et hémorragique pour 44. Il n’a pas été possible d’identifier de drogue ou de catégorie de drogue augmentant le risque d’accident vasculaire cérébral. Dans une analyse multifactorielle, celui-ci était plus important chez les sujets atteints d’une neurofibromatose de type I (NF1), et augmentait avec la dose de radiation reçue au niveau des artères cérébrales, le coefficient de risque étant plus élevé pour les accidents vasculaires cérébraux ischémiques, ainsi qu’avec la radiothérapie thoracique ou abdominale. Il n’a pas été possible de mettre en évidence de rôle de la chirurgie des tumeurs cérébrales, que ce soit propre ou par interaction avec la radiothérapie, mais seuls 206 sujets traités pour une tumeur cérébrale n’avaient pas eu de chirurgie. Les sujets qui avaient reçu de la radiothérapie, mais 30Gy ou plus sur seulement moins de 5 % de la longueur des artères cérébrales principales avaient un risque d’accident vasculaire cérébral augmenté d’un facteur 2,8 (1,3–5,5). En revanche, il n’y avait pas d’évidence claire pour un rôle des doses faibles de rayonnements ionisants de un ou quelques Gy. Cette étude n’a pas permis de mettre en évidence de rôle de la chimiothérapie ou de la chirurgie dans le risque de tumeur cérébrale, mais a permis de préciser et de quantifier le rôle de la radiothérapie cérébrale.
ISSN:1278-3218
1769-6658
DOI:10.1016/j.canrad.2018.07.108