Comparaison de la terbinafine orale en cure courte et du sertaconazole topique dans le traitement de l’intertrigo inter-digito-plantaire : étude prospective de 74 patients

Le traitement de l’intertrigo inter-digito-plantaire (IIDP) se base le plus souvent sur les crèmes à base de dérivés imidazolés pendant 2 à 4 semaines. De telles durées de traitement ne permettent pas une bonne observance. Afin d’évaluer les avantages possibles d’un traitement oral court dans les in...

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Published inAnnales de dermatologie et de vénéréologie Vol. 146; no. 12; pp. A271 - A272
Main Authors Anouar, I., Machan, A., Frikh, R., Hjira, N., Boui, M.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.12.2019
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Summary:Le traitement de l’intertrigo inter-digito-plantaire (IIDP) se base le plus souvent sur les crèmes à base de dérivés imidazolés pendant 2 à 4 semaines. De telles durées de traitement ne permettent pas une bonne observance. Afin d’évaluer les avantages possibles d’un traitement oral court dans les infections fongiques cutanées peu sévères, nous avons comparé la terbinafine orale avec le sertaconazole crème à 2 %. C’est une étude prospective incluant des sujets âgés de 15 ans ou plus et présentant un IIDP. Les sujets avec un IIDP de type « mocassin » ou « plantaire », ou avec une onychomycose associée, étaient systématiquement exclus. Si des hyphes fongiques n’étaient pas trouvés lors de l’examen mycologique, les sujets étaient appelés « exclusions retardées » et non inclus. Les malades finalement inclus ont été répartis en deux groupes (terbinafine et sertaconazole), avec évaluation de l’efficacité du traitement à 4 et 8 semaines. Un total de 74 sujets ont été retenus dans l’étude. Parmi ceux-ci, 48 étaient évaluables pour l’efficacité (infection à dermatophyte mycologiquement confirmée) ; 24 dans le groupe terbinafine et 24 dans le groupe sertaconazole (randomisés). Les sujets dans les deux groupes étaient bien appariés pour l’âge, la durée de l’infection et le type de dermatophyte. La majorité des infections ont été causées par Trichophyton rubrum et T. mentagrophytes, comme on pouvait s’y attendre. Sur les 48 sujets qui ont été randomisés au jour 1, un total de 36 ont complété les 4 semaines de traitement et 8 semaines de suivi ; 8 se sont retirés prématurément du groupe terbinafine et 4 du groupe sertaconazole. En ce qui concerne l’évaluation globale de l’efficacité par le clinicien et le patient, il n’y avait pas de différence significative entre les groupes de traitement. Cependant, à la semaine 1, les patients traités par la terbinafine se sont mieux comportés en termes d’amélioration plus rapide des signes cliniques et des symptômes. Cette étude démontre qu’il y avait peu de différence en termes d’efficacité entre les deux choix thérapeutiques. La seule différence qui a pu être détectée était une réponse clinique plus rapide dans le groupe terbinafine. En pratique clinique, les avantages possibles d’une thérapie orale fongicide de une semaine dans les mycoses superficielles sont que les patients sont plus susceptibles de se conformer et que les zones portant une charge d’infection sans signes cliniques seront guéries. Dans l’ensemble, cela devrait se traduire par un taux de guérison élevé et un taux de rechute faible, empêchant les patients de revenir encore et encore pour le traitement. Un traitement de courte durée par voie orale peut être un moyen plus pratique de traiter l’IIDP permettant une amélioration plus rapide et une meilleure adhérence du patient au traitement.
ISSN:0151-9638
DOI:10.1016/j.annder.2019.09.437