Performances de la TEP/TDM au 18F-FDG pour le diagnostic de métastase hépatique : impact de la stéatose diffuse

La prévalence de la stéatose hépatique non alcoolique est de 23,7 % dans la population Européenne. Chez les patients oncologiques, d’autres causes de stéatose peuvent s’y associer (notamment iatrogènes). La stéatose peut être à l’origine de difficultés diagnostiques en imagerie hépatique morphologiq...

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Published inMédecine nucléaire : imagerie fonctionelle et métabolique Vol. 44; no. 2; p. 91
Main Authors Habouzit, V., Flaus, A., Montigaud, Y., Wahart, A., Prévot, N.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.03.2020
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Summary:La prévalence de la stéatose hépatique non alcoolique est de 23,7 % dans la population Européenne. Chez les patients oncologiques, d’autres causes de stéatose peuvent s’y associer (notamment iatrogènes). La stéatose peut être à l’origine de difficultés diagnostiques en imagerie hépatique morphologique. Certaines équipes ont montré qu’elle pouvait également être à l’origine d’une modification du bruit de fond hépatique ou de faux positifs de métastase en 18F-FDG TEP/TDM. L’objectif principal de notre étude est de comparer les performances de la TEP/TDM au 18F- FDG pour le diagnostic de métastase hépatique en présence et en l’absence de stéatose diffuse. Nous avons inclus rétrospectivement 180 patients porteurs d’au moins un foyer d’hyperfixation suspect ou douteux de métastase hépatique en TEP/TDM au 18F-FDG à l’analyse visuelle initiale du médecin nucléaire. Le diagnostic de stéatose a été retenu devant une densité spontanée hépatique ≤40UH sur le scanner de repérage non injecté de la TEP. Nous avons calculé pour chaque patient le RLF qui est le rapport de fixation entre la lésion hépatique la plus intense (SUVmax) et le bruit de fond hépatique (SUVmoy). Un RLF>2 a été retenu comme positif pour le diagnostic de métastase et a été comparé aux résultats anatomopathologiques ou au suivi clinique et en imagerie d’au moins 6 mois. La prévalence de la stéatose est de 16,1 % dans notre population. Les groupes de patients stéatosiques (n=29) et non stéatosiques (n=151) ne différent pas significativement (p>0,05) en terme de traitement anticancéreux reçu avant la TEP/TDM, de nombre de foyer hépatique par patient, de durée de suivi, de fixation du bruit de fond hépatique (SUVmoy). Le cancer colorectal était le primitif le plus représenté (n=51). La sensibilité, spécificité, VPP, VPN, précision du RLF>2 sont respectivement de 91,3 %, 83,3 %, 95,5 %, 71,4 % et 89,7 % dans le groupe stéatose et de 86,5 %, 77,5 %, 91,4 %, 67,4 % et 84,1 % dans le groupe non stéatosique. L’analyse des courbes ROC ne montre pas de différence significative de performance du RLF entre les groupes (stéatose ASC=0,909 vs 0,893 ; p=0,58). Les performances de la TEP/TDM au 18F-FDG pour le diagnostic de métastase hépatique ne sont pas affectées par la présence d’une stéatose diffuse lorsqu’on utilise le RLF. Ce paramètre, simple à calculer en routine clinique, permet de conforter l’analyse visuelle.
ISSN:0928-1258
1878-6820
DOI:10.1016/j.mednuc.2020.01.097