Traitement des tumeurs à cellules géantes de l’extrémité distale de l’ulna par résection large et reconstruction prothétique avec ligamentoplastie de stabilisation au tendon brachioradialisa : à propos de 2 cas

Les tumeurs à cellules géantes (TCG) sont peu fréquentes au niveau de l’extrémité distale de l’ulna. En cas de lésion étendue ou agressive, une résection large de l’extrémité distale de l’ulna peut être nécessaire, comportant des risques de conflit douloureux radius moignon ulnaire et de perte de fo...

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Published inHand surgery and rehabilitation Vol. 35; no. 6; pp. 424 - 425
Main Authors Thiounn, Alexis, Guerre, Elvire, Aumar, Aurélien, Szymanski, Christophe, Chantelot, Christophe, Maynou, Carlos, Fontaine, Christian
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.12.2016
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Summary:Les tumeurs à cellules géantes (TCG) sont peu fréquentes au niveau de l’extrémité distale de l’ulna. En cas de lésion étendue ou agressive, une résection large de l’extrémité distale de l’ulna peut être nécessaire, comportant des risques de conflit douloureux radius moignon ulnaire et de perte de force de préhension. Nous avons supposé que la reconstruction prothétique de l’extrémité distale de l’ulna associée à une stabilisation par ligamentoplastie au tendon du brachioradialis diminuerait l’incidence de ces complications. Deux patients ont été opérés selon cette technique. Au dernier recul, les mobilités articulaires et la force de préhension ont été mesurées, les scores fonctionnels QuickDASH et Mayo Wrist Score (Cooney) ont été calculés. Ces résultats ont été comparés à ceux des techniques alternatives cherchant à minimiser les effets secondaires d’une résection large de l’extrémité distale de l’ulna décrites dans la littérature. Le recul maximal était de 18mois. Les deux patients étaient globalement satisfaits de l’intervention. Les mobilités articulaires étaient améliorées par rapport à l’état préopératoire en extension (+5°), pronation-supination (+35° et +30°) et inclinaison radiale (+5°). Elles étaient diminuées en flexion (–40°) et inclinaison ulnaire (–5°). Le Mayo Wrist Score s’était amélioré de 22,5 points mais le QuickDASH s’était aggravé de 24,7 points. Les radiographies de contrôle ne montraient pas de subluxation dorsale de la prothèse, mais une érosion progressive de l’incisure ulnaire du radius était constatée. Aucune récidive locale n’a été mise en évidence. La comparaison de nos résultats avec ceux des différentes techniques décrites dans la littérature nous permet d’affirmer que la résection large de l’extrémité distale de l’ulna prévient les récidives de TCG. La reconstruction prothétique de l’extrémité distale de l’ulna doit être associée à celle de l’incisure ulnaire du radius afin d’assurer de bons résultats fonctionnels. La ligamentoplastie au tendon brachioradialis stabilise convenablement l’articulation radio-ulnaire distale et permet de s’affranchir d’une arthroplastie contrainte majorant le risque de descellement.
ISSN:2468-1229
2468-1210
DOI:10.1016/j.hansur.2016.10.006