Syndrome de Marine-Lenhart : intérêt de l’imagerie isotopique dans l’arbre diagnostique pour une prise en charge optimale

Le syndrome de Maine-Lenhart est la coexistence ou la survenue successive d’une maladie de Basedow et de nodules hyperfonctionnels sous la forme d’un adénome toxique isolé ou d’un goitre multinodulaire toxique. C’est une variante rare de la maladie de Basedow. Il est réfractaire aux antithyroïdiens...

Full description

Saved in:
Bibliographic Details
Published inMédecine nucléaire : imagerie fonctionelle et métabolique Vol. 44; no. 2; pp. 127 - 128
Main Authors Bensmail, H., Hiroual, S., Kouassi, N., Sebbar, C., Bssis, A., Matrane, A.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.03.2020
Online AccessGet full text

Cover

Loading…
More Information
Summary:Le syndrome de Maine-Lenhart est la coexistence ou la survenue successive d’une maladie de Basedow et de nodules hyperfonctionnels sous la forme d’un adénome toxique isolé ou d’un goitre multinodulaire toxique. C’est une variante rare de la maladie de Basedow. Il est réfractaire aux antithyroïdiens de synthèse ; son traitement est radical. Contribuer à l’optimisation de la prise en charge du syndrome de Marine-Lenhart à partir de l’imagerie isotopique. Nous rapportons trois aspects différents du syndrome de Marine-Lenhart chez trois patientes respectivement âgées de 54 ans, 46 ans et 21 ans. Les deux premières patientes présentaient une maladie de Basedow évoluant depuis plus de cinq ans avec de courtes rémissions et des rechutes à répétition à l’arrêt du traitement par les antithyroïdiens de synthèse. Pour la patiente la plus jeune, il s’agissait d’une hyperthyroïdie de diagnostic étiologique incertain d’apparition récente. Toutes les scintigraphies ont été réalisées sur une gamma caméra de type Symbia True Point SPECT-CT (Siémens), 20minutes après injection intraveineuse de 111 MBq de pertechnétate de 99mTc, par acquisition d’image statique antérieure aux collimateurs Pinhole et parallèle après un sevrage de 5jours au dimazole (carbimazole) chez les patientes sous antithyroïdien de synthèse. La scintigraphie a permis de mettre en évidence chez nos trois patientes une hyperfixation diffuse du parenchyme thyroïdien avec un bruit de fond quasi-inexistant au sein duquel on distinguait respectivement des nodules hyperfixants, un nodule hypofixant et un nodule isofixant. Ces nodules thyroïdiens correspondaient à ceux observés à l’échographie. L’alerte d’une scintigraphie doit être maximale et fondamentale, que ce soit au moment du diagnostic initial ou au cours de l’évolution d’une maladie de Basedow, en vue d’un diagnostic adéquat et d’un traitement adapté.
ISSN:0928-1258
1878-6820
DOI:10.1016/j.mednuc.2020.01.066