Lithiase urinaire et hospitalisation : quelle incidence sur le territoire français ?

L’épidémiologie de la lithiase en France est mal connue mais peut être approchée par l’étude de l’incidence des hospitalisations : le système national des données de santé (SNDS) est une des plus grosses bases de données de santé au monde dont l’accès est gratuit pour les chercheurs, et permet des a...

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Published inProgrès en urologie. Formation médicale continue Vol. 32; no. 3; pp. S16 - S17
Main Authors Ciolek, C., Hubert, J., Mazeaud, C., Larose, C., Dragy, A., Sarfati, B., Eschwege, P.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.11.2022
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Summary:L’épidémiologie de la lithiase en France est mal connue mais peut être approchée par l’étude de l’incidence des hospitalisations : le système national des données de santé (SNDS) est une des plus grosses bases de données de santé au monde dont l’accès est gratuit pour les chercheurs, et permet des analyses épidémiologiques sur la totalité de la population française. Une extraction des données concernant les hospitalisations pour lithiase urinaire (diagnostic principal) a été réalisée sur les années 2016 à 2020, permettant une analyse de l’incidence selon la classe d’âge, le sexe, la région, le mois de l’année. L’incidence pour 100 000 habitants par tranches d’âges de 00-17/18-39/40-64/65+ ans est respectivement de 06/100/210/180 et ces proportions varient peu selon les régions. L’incidence moyenne augmente par contre du nord au sud et de l’ouest vers l’est (92, 114, 110, 129 respectivement en Bretagne, Pays de Loire, Normandie & Hauts de France pour 131, 166, 182 & 348 pour Auvergne Rhône Alpes, Nouvelle Aquitaine, PACA, Corse). Elle augmente en moyenne de 5 points dans toutes les régions entre 2016 et 2019. Le sex-ratio varie de 1,61 à 1,98 selon les régions. L’hypothèse d’une variation saisonnière des hospitalisations est également étudiée. Ces données mensuelles ainsi que celles de 2021 seront disponibles à l’été 2022. Analysée à partir des hospitalisations, la maladie lithiasique est une pathologie plus fréquente chez l’homme, entre 40 et 65 ans, dont l’incidence augmente en France selon un axe nord-ouest/sud-est et au cours des dernières années. Ces données nouvelles pourront être comparées à d’autres enquêtes sur l’alimentation, les types de lithiase, la météo … et permettront d’orienter l’offre de soin.
ISSN:1761-676X
DOI:10.1016/j.fpurol.2022.07.145