Évaluation de l’oxygénothérapie à haut débit cher l’enfant atteint de pneumopathie hypoxémiante en réanimation

La pneumopathie est une pathologie extrêmement fréquente et représente la première cause mondiale de décès de pathologie infectieuse chez l’enfant de moins de 5 ans. La prise en charge respiratoire de la pneumopathie en cas d’hypoxémie repose sur une oxygénothérapie. L’oxygénothérapie à haut débit (...

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Published inArchives de pédiatrie : organe officiel de la Société française de pédiatrie Vol. 24; no. 5; p. 512
Main Authors Ohlmann, C., Pouyau, R., Subtil, F., Reix, P., Javouhey, E.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier SAS 01.05.2017
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Summary:La pneumopathie est une pathologie extrêmement fréquente et représente la première cause mondiale de décès de pathologie infectieuse chez l’enfant de moins de 5 ans. La prise en charge respiratoire de la pneumopathie en cas d’hypoxémie repose sur une oxygénothérapie. L’oxygénothérapie à haut débit (OHD) est une méthode de ventilation récente permettant d’administrer à haut débit de l’oxygène réchauffé et humidifié avec un effet PEP et une diminution du travail respiratoire. Notre étude rétrospective, menée dans le service de réanimation de l’HFME à Lyon, portait sur 92 patients âgés de 1 à 18 ans, atteints de pneumopathie hypoxémiante. Notre objectif était d’évaluer l’OHD chez ces patients et de mettre en évidence des facteurs favorisant la réussite ou l’échec de ce mode de ventilation. Pour cela, nous avons comparé des critères clinico-biologiques et radiologiques à différents temps pendant les 48 premières heures. La prise en charge respiratoire des pneumopathies hypoxémiantes par OHD a été une réussite chez deux tiers des patients. Aucun effet indésirable n’a été rapporté et la tolérance de l’OHD a été bonne pour tous. Le risque d’échec d’OHD était plus important chez les enfants présentant initialement une FiO2 haute (p=0,001), un rapport SpO2/FiO2 bas (p=0,001) ainsi qu’un score PELOD élevé (p=0,042). Ce risque persistait dans les 48 premières heures. Une atteinte de plus de 2 quadrants sur la radiographie pulmonaire augmentait de manière significative le risque d’échec d’OHD (p=0,006). Les patients immunodéprimés présentaient également un risque d’échec d’OHD plus important que les autres patients de notre cohorte (p=0,047). L’OHD semble être un support ventilatoire prometteur dans les pneumopathies hypoxémiantes, cependant le taux d’échec pourrait être plus élevé chez des patients immunodéprimés ou plus graves sur le plan respiratoire.
ISSN:0929-693X
1769-664X
DOI:10.1016/j.arcped.2017.02.015