Thérapie photodynamique en dermatologie

La thérapie photodynamique repose sur une démarche en deux temps : tout d’abord l’application ou l’injection d’un photosensibilisant ou bien d’une substance induisant la production de ce photosensibilisant permet d’obtenir une accumulation de celui-ci au niveau de la zone à traiter (précurseur ou pr...

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Published inAnnales de dermatologie et de vénéréologie Vol. 142; no. 6-7; pp. S329 - S330
Main Authors Mordon, Serge, Maire, Cyril, Vicentini, Claire, Tylcz, Jean Baptiste, Mortier, Laurent
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.06.2015
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Summary:La thérapie photodynamique repose sur une démarche en deux temps : tout d’abord l’application ou l’injection d’un photosensibilisant ou bien d’une substance induisant la production de ce photosensibilisant permet d’obtenir une accumulation de celui-ci au niveau de la zone à traiter (précurseur ou pro-drug en anglais). Puis l’éclairage de cette zone est réalisé avec une lumière dont la longueur d’onde est préférentiellement absorbée par le photosensibilisant. L’effet thérapeutique est obtenu grâce à une illumination de faible intensité, sans effet thermique, permettant l’activation du photosensibilisant et la production de composés cytotoxiques (Fig. 1). En dermatologie on utilise un précurseur, l’acide delta aminolévulinique (ALA) qui induit après une période d’incubation la synthèse en excès de protoporphyrine IX (PpIX) dans les cellules précancéreuses. Après application topique de 5-ALA, la synthèse maximale de PpIX est obtenue après 13heures. La production de PpIX est proportionnelle à la concentration de 5-ALA. Par ailleurs, la PpIX présente 5 pics d’absorption dont le principal se situe dans le bleu à 405nm (Fig. 2). Plusieurs spécialités médicales (Metvixa, Ameluz, Levulan…) sont commercialisées. Sur des bases fondamentales bien établies, les protocoles cliniques ont cependant été adaptés pour des raisons « pratiques ». Il est donc intéressant de discuter ces bases fondamentales afin de mieux comprendre pourquoi le traitement, à efficacité équivalente, peut être plus ou moins douloureux. Le procédé classique sera développé notamment concernant son utilisation sur les kératoses actiniques. Mais l’application de la procédure dans des localisations plus inhabituelles ou réputées douloureuses est tout à fait envisageable. Nous verrons quelles adaptations réaliser pour limiter les effets indésirables et les contraintes pratiques tout en conservant l’effet thérapeutique. La Daylight Therapy et l’utilisation de textiles innovants seront également développés. Les applications de la thérapie photodynamique en dermatologie esthétique seront abordées.
ISSN:0151-9638
DOI:10.1016/j.annder.2015.04.095