Impact des retards d’adaptation de posologie sédative et analgésique sur la durée de séjour en réanimation

L’utilisation de sédation-analgésie entraîne un allongement de la durée de ventilation mécanique et peut également potentiellement impacter la durée de séjour des patients en réanimation [1]. L’objectif de cette étude était de comparer la durée de séjour des patients ayant une adéquation parfaite en...

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Published inAnnales françaises d'anesthésie et de réanimation Vol. 33; p. A194
Main Authors Moch, C., Exbrayat, L., Marcotte, G., Paillet, C., Floccard, B., Faure, A., Malavieille, F., Pivot, C., Rimmelé, T.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier SAS 01.09.2014
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Summary:L’utilisation de sédation-analgésie entraîne un allongement de la durée de ventilation mécanique et peut également potentiellement impacter la durée de séjour des patients en réanimation [1]. L’objectif de cette étude était de comparer la durée de séjour des patients ayant une adéquation parfaite entre prescription et administration de la sédation-analgésie avec celle des patients présentant des retards d’adaptation des doses de sédation-analgésie. Durant 4 mois, tous les patients intubés/ventilés recevant une sédation-analgésie continue dans un service de réanimation ont été inclus. La prescription des molécules sédatives/analgésiques est faite selon des protocoles avec détermination de l’objectif par le médecin et adaptation de la dose administrée par les infirmiers. Le service concerné est informatisé avec un transfert des données des pousse-seringues électriques vers le dossier informatisé du patient. Le débit d’administration de ces molécules doit être adapté pour obtenir l’objectif de score de Ramsay et du score Behavioral Pain Scale prescrit. L’adaptation du débit des molécules concernées était considérée comme retardée si elle avait lieu plus de 120minutes après le moment prescrit. Lors de délais d’adaptation de débit supérieur à 12heures, une anomalie était comptée par tranche de 12heures non adaptées. Le score IGS II, la durée de ventilation et la durée de séjour étaient recueillies pour chaque séjour. Après vérification de la distribution par un test de Kolmogorov–Smirnov, un test de Mann–Whitney et une régression logistique ont été réalisés. Les résultats sont exprimés en médianes (espaces interquartiles). L’étude a inclus 65 séjours dont 36 ayant eu un ou plusieurs retards d’adaptation des posologies, alors que 29 n’ont pas présenté de retard. En cas de retard d’adaptation, la durée médiane du retard était de 12h30min (6h–22h) (Tableau 1). La régression logistique n’a pas permis de mettre en évidence de relation entre retard d’adaptation de posologie et durée de ventilation et durée de séjour (p=0,052). Ces retards d’adaptation sont associés à un allongement de la durée de ventilation et de séjour en réanimation. Il s’agit d’une problématique majeure en lien direct avec la morbidité, compte tenu du risque accru d’infections respiratoires lors d’une durée de ventilation prolongée. Les inclusions doivent être poursuivies afin d’augmenter la puissance de notre étude.
ISSN:0750-7658
1769-6623
DOI:10.1016/j.annfar.2014.07.325