Anatomie du cerveau de l’homme par Edouard Brissaud : Paris, Masson, 1893

• Published in: Morphologie Vol. 102; no. 338; p. 161
• Main Authors: Le Floch-Prigent, Patrice, Nguyen, Juliette, Gillot, Jean-Bernard
• Format: Journal Article
• Language: French
• Published: Elsevier Masson SAS 01.09.2018
• Subjects: 1893; Anatomie du cerveau; Atlas macroscopique; Brissaud Edouard; Gravures sur cuivre; Gravures sur cuivre; Anatomie du cerveau; Brissaud Edouard; Atlas macroscopique; 1893
• ISSN: 1286-0115
• DOI: 10.1016/j.morpho.2018.07.055

L’objectif de l’étude était d’apprécier la qualité anatomique de l’ouvrage d’Edouard Brissaud : « Anatomie du cerveau de l’homme. Morphologie des hémisphères cérébraux, ou cerveau proprement dit » ; Paris, Masson, 1893. Cet ouvrage, assez rare est connu des neurologues mais assez peu des anatomistes. Il préfigure les atlas du XXe siècle et ses nouvelles méthodes, thérapeutiques comme la stéréotaxie, puis l’imagerie : scanner et IRM. La librairie scientifique Brieux/Jean-Bernard Gillot possédait en janvier 2018, un exemplaire de l’« Anatomie du Cerveau de l’homme… » par Brissaud, 1893. Chaque dessin et gravure ont été examinés. L’ouvrage se composait de 2 volumes : un in-octavo de texte de 496 pages avec 209 figures ; et un in-folio de 43 planches comportant chacune plusieurs gravures en taille douce (Lemercier : imprimeur ; Fillon : graveur). Toutes les figures avaient été dessinées à l’origine par l’auteur et légendées. La qualité anatomique des dessins et des planches était excellente, particulièrement claire. Le légendage était sans défaut et leur travail de composition en avait été particulièrement soigné ; plusieurs élèves de Brissaud et un de ses malades l’avaient assuré. La carrière clinique d’Edouard Brissaud avait été linéaire et classique ; son ouvrage était celui d’un passionné. Cet ouvrage clair et complet de morphologie macroscopique du cerveau était à la charnière de deux siècles faisant de la neurologie une discipline clinique et scientifique avec au XIXe, un plein développement anatomique, puissamment aidé par la corrélation anatomoclinique ; et au XXe, les progrès thérapeutiques chirurgicaux et pharmacologiques, puis l’imagerie.