Accidents vasculaires cérébraux graves au CHU-Campus de Lomé

Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) graves, forme anatomoclinique particulière des AVC, sont de mauvais pronostic. Décrire les aspects épidémiologiques, cliniques, paracliniques et thérapeutiques de ces AVC. Une étude prospective fut réalisée de janvier 2015 à décembre 2016 dans le service de...

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Published inRevue neurologique Vol. 174; p. S77
Main Author Koffi Balogou, Agnon Ayelola
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.04.2018
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Summary:Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) graves, forme anatomoclinique particulière des AVC, sont de mauvais pronostic. Décrire les aspects épidémiologiques, cliniques, paracliniques et thérapeutiques de ces AVC. Une étude prospective fut réalisée de janvier 2015 à décembre 2016 dans le service de neurologie du CHU-Campus de Lomé. Elle a concerné les patients victimes d’AVC graves. Le diagnostic d’AVC grave a été porté sur les critères cliniques (scores NIHSS supérieur à 17, Glasgow inférieur à 9) et radiologiques (localisation de l’AVC dans la fosse postérieure, infarctus carotidien et sylvien malin, hémorragie cérébrale avec inondation ventriculaire et effet de masse/engagement et les hémorragies méningées). Des 1964 AVC, 163 étaient graves : 8,30 % avec 61,3 % d’AVCH. L’âge moyen était 55,78±12,87 ans. Le coma représentait 62,60 % des cas. L’HTA prévalait dans l’AVCH 83,5 % ; l’athérosclérose des gros troncs artériels dans les AVCI 86,4 %. Les AVCH étaient surtout de siège diencéphalique 67,70 %. La mortalité était de 72,6 % dans les AVCH. Les facteurs de mortalité étaient un score de NIHSS élevé, de Glasgow bas ; une inondation ventriculaire. La fréquence faible des AVC graves dans notre étude est liée à la surmortalité avant l’entrée à l’hôpital. Les AVCH graves ont un taux de mortalité plus élevé partout. Les scores de NIHSS et de Glasgow sont adaptés au suivi des AVC graves selon plusieurs auteurs. La mortalité précoce dans notre série était de 35,5 % versus 33 % en occident. L’incidence des AVC graves et le taux de mortalité élevé malgré les soins en unité neurovasculaire, montrent qu’il faut améliorer la prise en charge des patients. Pour présentation à la réunion de la Ligue franco-africaine contre les accidents vasculaires cérébraux.
ISSN:0035-3787
DOI:10.1016/j.neurol.2018.01.174