Uvéites et néoplasies : une étiologie à ne pas méconnaître

Les uvéites paranéoplasiques sont rares. Elles peuvent précéder la découverte du cancer ou en être révélatrices. Les symptômes sont généralement non spécifiques et l’examen ophtalmologique ne permet souvent pas d’orienter vers l’origine néoplasique. Étude rétrospective, descriptive monocentrique col...

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Published inLa revue de medecine interne Vol. 43; pp. A492 - A493
Main Authors Abid, A., Naceur, I., Ben Achour, T., Baya Chatti, A., Khanfir, M., Ben Ghorbel, I., Lamloum, M., Said, F., Houman, M.H.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.12.2022
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Summary:Les uvéites paranéoplasiques sont rares. Elles peuvent précéder la découverte du cancer ou en être révélatrices. Les symptômes sont généralement non spécifiques et l’examen ophtalmologique ne permet souvent pas d’orienter vers l’origine néoplasique. Étude rétrospective, descriptive monocentrique colligeant les dossiers des patients hospitalisés dans notre service de médecine interne pour bilan étiologique d’une uvéite et ce entre janvier 2006 et juin 2022. Il s’agissait de quatre patients : 3 hommes et une femme. L’âge moyen était de 44 ans [29–61]. L’atteinte oculaire était bilatérale chez deux patients et unilatérale chez les deux autres. Il s’agissait d’une panuvéite chez trois patients et d’une uvéite antérieure chez un patient. L’uvéite était associée à une vascularite rétinienne chez deux patients. La symptomatologie était dominée par une baisse de l’acuité visuelle avec rougeur oculaire chez tous les patient et une douleur oculaire chez un patient. Une néoplasie était déjà connue chez deux patient. Il s’agissait d’un lymphome de Hodgkin en cours de traitement chez un patient et d’un carcinome de l’utérus chez une patiente. L’uvéite était révélatrice de la néoplasie chez les deux autres patients. Une tumeur cérébrale était découverte chez le premier patient devant des crises convulsives survenues au 4e jour d’hospitalisation avec à l’imagerie cérébrale une tumeur ventriculaire compressive. le patient était adressé en neurochirurgie. Pour le 2e patient, la tumeur était découverte sur la TDM abdominale demandée devant un amaigrissement important et un diabète mal équilibré. La TDM avait mis en évidence une masse du corps du pancréas en rapport avec une tumeur neuroendocrine du pancréas à l’étude anatomopathologique. L’échographie orbitaire objectivait un épaississement tissulaire de la choroïde gauche évoquant des métastases oculaires. Le patient était adressé en carcinologie. Tous nos patients présentaient un CAR syndrome (cancer-associated retinopathy). Ce syndrome peut précéder la découverte du cancer dans 50 % des cas, avec une prédominance féminine et un âge moyen de 65 ans. Le traitement n’est pas codifié. Il s’agit d’abord du traitement de la tumeur primitive associé aux corticoïdes.
ISSN:0248-8663
1768-3122
DOI:10.1016/j.revmed.2022.10.263