Récidive endonasale d’un méningiome anaplasique ethmoidal : à propos d’un cas
Les méningiomes des fosses nasales sont rares. Il peut s’agir de méningiomes extracrâniens primitifs ou encore d’une extension extracrânienne d’un méningiome intracrânien. On se propose de discuter l’origine origine éventuelle d’un méningiome se développant dans les fosses nasales. Un homme de 56 an...
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Published in | Neuro-chirurgie Vol. 66; no. 4; p. 315 |
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Main Authors | , , , , , , , |
Format | Journal Article |
Language | French |
Published |
Elsevier Masson SAS
01.08.2020
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Summary: | Les méningiomes des fosses nasales sont rares. Il peut s’agir de méningiomes extracrâniens primitifs ou encore d’une extension extracrânienne d’un méningiome intracrânien. On se propose de discuter l’origine origine éventuelle d’un méningiome se développant dans les fosses nasales.
Un homme de 56 ans consulte pour un syndrome d’hypertension intracrânienne évoluant depuis 15jours. À l’examen, on a isolé une anosmie. L’IRM cérébrale a montré un processus expansif isoT1 isoT2, ayant une prise de contraste intense et homogène, siégeant au niveau de l’étage antérieur et envahissant le sinus frontal. Le patient a eu une exérèse complète. Après quatre mois il développe une récidive au niveau des fosses nasales sans développement intracrânien. Il a eu une exérèse par voie para-latéro-nasale. L’étude anatomopathologique a conclu à un méningiome anaplasique.
Les méningiomes extra-crâniens sont rares et peuvent être secondaires par l’extension d’un méningiome intracrânien envahissant, ou extension à travers un foramen ou rarement par métastase. Ils peuvent être primitifs et se développeraient alors à partir de cellules arachnoïdiennes présentes dans les gaines des nerfs ou vaisseaux traversant la base du crâne, ou à partir de granulations de Pacchioni ectopiques, ou encore à partir de cellules mésenchymateuses indifférenciées ou multipotentes. Le déplacement de cellules arachnoïdiennes à la suite d’un traumatisme a aussi été évoqué. Les formes anaplasiques sont connues pour être agressives et à fort potentiel de récidive, de rares cas de métastases ont même été décrits. L’origine endocrânienne de ce méningiome avec extension endonasale serait la plus probable et ce malgré la survenue d’une récidive exclusivement endonasale. La présence initialement d’une portion intracrânienne et le caractère anaplasique agressif et envahissant expliquerait le comportement de ce méningiome. La persistance de reliquats microscopiques extraduraux pourrait expliquer à elle seule le développement exclusif dans les cavités nasales et ce par analogie avec l’étio-pathogénie des méningiomes ectopiques. |
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ISSN: | 0028-3770 1773-0619 |
DOI: | 10.1016/j.neuchi.2020.06.083 |