Du mot commun et transnosographique à la pathologie grave : que repérer derrière la plainte fatigue ?

Définir la fatigue est difficile alors qu’elle est l’un des symptômes les plus fréquents de consultation chez l’adulte. En clinique de la douleur, elle est même devenue un des motifs premiers de consultation. De la fatigue « normale » à la fatigue « pathologique », du symptôme de nombreuses entités...

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Published inDouleur et analgésie Vol. 35; no. 1; pp. 19 - 25
Main Author Barfety-Servignat, V.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Heidelberg Lavoisier 01.03.2022
Springer Verlag/Lavoisier
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Summary:Définir la fatigue est difficile alors qu’elle est l’un des symptômes les plus fréquents de consultation chez l’adulte. En clinique de la douleur, elle est même devenue un des motifs premiers de consultation. De la fatigue « normale » à la fatigue « pathologique », du symptôme de nombreuses entités médicales et/ou psychopathologiques au syndrome de fatigue chronique, comment peut-on penser la fatigue en clinique de la douleur ? Parler de la fatigue, c’est également parler de la plainte « fatigue », notamment puisque, avec les années, la fatigue s’est installée comme marqueur commun au somatique, au psychique et au social. Ainsi, la fatigue nous parle de résistance et de désir face à un environnement difficilement compréhensible où tout s’accélère, dans un moment où nous peinons à trouver des représentations pour penser et vivre le monde d’aujourd’hui. Tout comme en clinique de la douleur, il convient sans doute de cesser de vouloir départager la vraie fatigue de la fausse fatigue, ce qui revient au corps propre de ce qui revient au corps imaginaire, pour appréhender les réalités du sujet et permettre une prise en charge clinique efficiente. Defining fatigue is difficult even though it is one of the most frequent symptoms of consultation in adults. In pain clinics, it has even become one of the primary reasons for consultation. From “normal” to “pathological” fatigue, from the symptoms of numerous medical and/or psychopathological entities to chronic fatigue syndrome, how can we think about fatigue in the pain clinic? Talking about fatigue also means talking about the “fatigue” complaints, especially since, over the years, fatigue has become a common marker for the somatic, the psychic, and the social. Thus, fatigue speaks to us of resistance and desire in the face of an environment that is difficult to understand, where everything is accelerating at a time when we are struggling to find representations to think and live in today’s world. Just as in the pain clinic, it is no doubt advisable to stop trying to separate real fatigue from false fatigue, what belongs to the body itself from what belongs to the imaginary body, in order to apprehend the realities of the subject and to allow efficient clinical care.
Bibliography:ObjectType-Article-1
SourceType-Scholarly Journals-1
ObjectType-Feature-2
content type line 14
ISSN:1011-288X
1951-6398
DOI:10.3166/dea-2022-0209