Particularités cliniques, étiologiques et évolutives des uvéites au sein d’un service de médecine interne : étude de 68 cas
Les uvéites représentent une cause fréquente de baisse de l’acuité visuelle, pouvant mettre en jeu le pronostic visuel et entraîner une cécité irréversible. Ses étiologies sont multiples allant d’une atteinte oculaire pure aux maladies systémiques, infectieuses et néoplasiques. Il est alors importan...
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Published in | La revue de medecine interne Vol. 39; p. A206 |
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Main Authors | , , , , , , , |
Format | Journal Article |
Language | French |
Published |
Elsevier Masson SAS
01.06.2018
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Summary: | Les uvéites représentent une cause fréquente de baisse de l’acuité visuelle, pouvant mettre en jeu le pronostic visuel et entraîner une cécité irréversible. Ses étiologies sont multiples allant d’une atteinte oculaire pure aux maladies systémiques, infectieuses et néoplasiques. Il est alors important d’en trouver la cause pour améliorer l’efficacité de leur traitement.
L’objectif de notre étude était de déterminer les caractéristiques cliniques, étiologiques et thérapeutiques des uvéites.
Étude rétrospective, descriptive et monocentrique intéressant les patients ayant une uvéite hospitalisés au service de médecine interne et s’étendant sur une période de 15 ans.
soixante-huit patients ont été colligés dont 43 hommes et 25 femmes avec un sex-ratio à 1,72. L’âge moyen au moment du diagnostic était de 38,73 ans (extrêmes de 18 et 64 ans). Une uvéite antérieure trouvait dans 41,2 %, une panuvéite dans 35,3 %, une uvéite postérieure isolée dans 14,7 % et une uvéite intermédiaire dans 8,8 %. L’atteinte était bilatérale dans 32,4 %. Une vascularite rétinienne était trouvée dans 22,1 %. Une étiologie de l’uvéite était retrouvée dans 54 cas (79,4 %) : maladie de Behçet (n=18), spondylarthrites (n=13), sarcoïdose (n=2), maladie de Crohn (n=1), maladie de Vogkt-Koyanagi-Harada (n=1) et NITU syndrome (n=1). Pour les causes infectieuses, nous avons recensé 10 cas répartis comme suit : toxocarose (n=3), tuberculose (n=2), sinusite (n=2), infection herpétique (n=1), infection à Chlamydia (n=1) et un cas de brucellose. Dans 20,6 % des cas aucune étiologie n’a pu être retenue. En plus du traitement étiologique, un traitement spécifique en fonction des caractéristiques cliniques et évolutives de l’uvéite a été instauré, basé essentiellement sur les corticoïdes et les immunosuppresseurs. Une corticothérapie était prescrite par collyre dans 58 % des cas et par voie générale dans 75 % des cas. Quarante-sept pour cent des patients ont été mis sous immunosuppresseurs. L’infliximab a été préconisé chez 70,4 % des patients. L’évolution était favorable dans 29,4 % avec un examen ophtalmologique de contrôle normal. Des récidives étaient notées chez 36,4 % des patients avec passage ultérieur à la chronicité dans 32 % des cas.
Les étiologies retrouvées dans notre série sont dominées par la maladie de Behçet et les spondylarthrites suivies par les causes infectieuses. Selon les études, les étiologies sont réparties comme suit : maladies systémiques (50 %), pathologies inflammatoires localisées à l’œil (25 %) et idiopathique (25 %). Ceci rend compte de l’importance d’une bonne collaboration entre ophtalmologiste et interniste afin de trouver l’étiologie de l’uvéite et instaurer un traitement adapté. La prise en charge thérapeutique doit être la plus rapide possible car une cécité définitive peut s’installer dans 10 % des cas selon la littérature.
L’enquête étiologique doit être minutieuse devant toute uvéite afin d’entamer rapidement le traitement adéquat et préserver le pronostic visuel. |
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ISSN: | 0248-8663 1768-3122 |
DOI: | 10.1016/j.revmed.2018.03.182 |