Pronostic des pneumopathies interstitielles diffuses associées aux connectivites ou idiopathiques hospitalisées en médecine INTENSIVE Réanimation : application d’un score prédictif de mortalité

Les pneumopathies interstitielles diffuses idiopathiques (I-PID) ou associées aux connectivites (CT-PID) ont un pronostic sombre. L’objectif était d’évaluer la mortalité intra-hospitalière et à 1 an des patients atteints d’I-PID et de CT-PID hospitalisés en réanimation et d’évaluer les performances...

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Published inLa revue de medecine interne Vol. 43; pp. A122 - A123
Main Authors Thoreau, B., Larrat, C., Mankikian, J., Dequin, P.F., Diot, E.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.06.2022
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Summary:Les pneumopathies interstitielles diffuses idiopathiques (I-PID) ou associées aux connectivites (CT-PID) ont un pronostic sombre. L’objectif était d’évaluer la mortalité intra-hospitalière et à 1 an des patients atteints d’I-PID et de CT-PID hospitalisés en réanimation et d’évaluer les performances d’un score prédictif de mortalité (score de Gannon). Au cours d’une étude rétrospective monocentrique, les patients atteints d’I-PID et de CT-PID hospitalisés en réanimation pour insuffisance respiratoire aigüe entre 2009 et 2019 ont été inclus. Les données de base, les traitements, et l’évolution ont été recueillies. Le score de Gannon a été calculé pour chaque patient (score faible [0–4 points], moyen [5–8 points] ou élevé ≥9). Des courbes de Kaplan-Meier ont été construites pour analyser la survie globale et des modèles de régression de Cox ont été utilisés pour identifier les facteurs prédictifs de mortalité. Au total, 40 patients (âge médian [interquartile range] de 66 ans [58–76]) ont été analysés, avec un suivi moyen de 19±32 mois, dont 16 patients atteints d’une I-PID40 %) et 24 d’une CT-PID (associée à une myosite (N=8, 33,3 %), à une sclérodermie systémique (N=6, 25 %), à une polyarthrite rhumatoïde (N=6, 25 %), ou à une autre connectivite (N=4, 16,7 %). Contrairement à l’absence de différence statistiquement significative en terme de survie intra-hospitalière (I-PID 38 % versus CT-PID 67 %, p=0,05), les patients atteints de I-PID avaient un sur-risque de mortalité à 1 an (mortalité : 81 vs 51 %, HR=2,23 IC95 % [1,01-4,92], p=0,04). Les facteurs pronostiques associés à la mortalité étaient l’âge (p=0,03), le sexe masculin (p=0,01), une insuffisance cardiaque sous-jacente (p=0,006), le taux de créatinine (p=0,01), le score de gravité IGS2 (p=0,001), le caractère idiopathique de la PID (p=0,04), le pattern fibrosant au scanner thoracique (p=0,008), la ventilation mécanique invasive (p=0,02) et le score de Gannon (p<0,001). Un score de Gannon élevé (≥9) était associé à une sur-mortalité intra-hospitalière (HR=3.10 [1,16-8,29], sensibilité (Se) 0,67, spécificité (Sp) 0,82, p=0,03), et à une sur-mortalité à 1 an (HR=4,78 [2,03-11,23], Se 0,60, Sp 0,93, p<0,001). Les I-PID hospitalisées en réanimation pour insuffisance respiratoire aiguë semblent avoir un pronostic à long terme plus sombre que les CT-PID. L’étiologie de la PID devrait donc être d’avantage intégrée dans les critères d’hospitalisation en réanimation. Le score de Gannon est prédictif d’une surmortalité intra-hospitalière et à 1 an, avec une bonne performance pronostique. Une étude de plus grand effectif est nécessaire.
ISSN:0248-8663
1768-3122
DOI:10.1016/j.revmed.2022.03.321