Les facteurs de risque d’infection urinaire à BMR chez la femme enceinte : étude analytique

L’émergence des bactéries multirésistantes aux antibiotiques (BMR) représentent un enjeu majeur de santé publique. Les études sur ce sujet, chez la femme enceinte, sont peu nombreuses malgré que l’infection urinaire soit l’infection bactérienne la plus fréquente pendant la grossesse. L’objectif de c...

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Published inMédecine et maladies infectieuses Vol. 48; no. 4; pp. S46 - S47
Main Authors Kalla, N., Mansouri, O., Ouffai, A., Mahdjoub, H., hamouda, R. Ait, Mokrani, K., Tebbal, S.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier SAS 01.06.2018
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Summary:L’émergence des bactéries multirésistantes aux antibiotiques (BMR) représentent un enjeu majeur de santé publique. Les études sur ce sujet, chez la femme enceinte, sont peu nombreuses malgré que l’infection urinaire soit l’infection bactérienne la plus fréquente pendant la grossesse. L’objectif de cette étude est de déterminer la prévalence et les facteurs de risque d’infection urinaire à BMR chez la femme enceinte. Il s’agit d’une étude analytique rétrospective, portée sur les dossiers de patientes présentant une infection urinaire sur grossesse hospitalisées au service des maladies infectieuses. Les dossiers ont été colligés sur une période de deux ans entre août 2015 et juillet 2017. Les données épidémiologiques, bactériologiques et cliniques ont été évaluées. Nous avons étudié les facteurs de risque d’infection urinaire à BMR en analyse univariée puis multivariée en utilisant la régression logistique multivariée. Il s’agit de 76 femmes enceintes avec un âge moyen de 27,4 ans. L’infection urinaire était l’apanage des primipares, survenant le plus souvent au cours du 2ème trimestre. La prévalence de la bactériurie chez les femmes enceintes symptomatiques et asymptomatiques était de (96,1 %) et (3,9 %) respectivement. Les germes responsables sont en majorité des entérobactéries (98,7 %). L’E. coli a été le germe le plus fréquemment retrouvé à l’ECBU (80,6 %). 13 isolats étaient des BMR dont 9 souches étaient productrices de BLSE. E. coli BLSE représentait plus de 15 % des infections urinaires. L’analyse multivariée par régression logistique montre que seule la notion d’une hospitalisation augmente significativement le risque d’infection urinaire à BMR chez notre population d’étude (OR=4,625 (1,078–19,840) ; p à 0,03). Dans notre série, 17,1 % des infections urinaires chez la femme enceinte sont à BMR. Des études prospectives multicentriques devraient être réalisées afin de confirmer ces résultats inquiétants.
ISSN:0399-077X
1769-6690
DOI:10.1016/j.medmal.2018.04.121