Prélèvement d’organes après arrêt des techniques de suppléance vitale en réanimation : une étude épidémiologique de faisabilité réalisée par le groupe EPILAT
L’agence de la biomédecine s’apprête à mettre en place en France un programme de prélèvement d’organes sur donneur décédé d’un arrêt circulatoire dans un contexte de limitation ou d’arrêt des thérapeutiques (LAT). Notre enquête multicentrique décrit les mesures de LAT mises en place dans 43 services...
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Published in | Néphrologie & thérapeutique Vol. 10; no. 5; pp. 272 - 273 |
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Main Authors | , , , , |
Format | Journal Article |
Language | French |
Published |
Elsevier SAS
01.09.2014
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Summary: | L’agence de la biomédecine s’apprête à mettre en place en France un programme de prélèvement d’organes sur donneur décédé d’un arrêt circulatoire dans un contexte de limitation ou d’arrêt des thérapeutiques (LAT). Notre enquête multicentrique décrit les mesures de LAT mises en place dans 43 services de réanimation français et leur compatibilité avec les modalités d’un tel prélèvement (catégorie III de la classification de Maastricht, Transplantation proceedings 1995 volume 27 issue 5).
Sur une période de 60 à 90jours choisie dans le courant du premier semestre 2013, nous avons examiné les caractéristiques des patients ayant fait l’objet d’une procédure de LAT conformément aux termes de la loi Léonetti (loi no 2005-370 du 22 Avril 2005). Pour les patients décédés dans un tel contexte, l’éligibilité théorique au prélèvement d’organes était a posteriori déterminée suivant (1) l’absence de contre-indication médicale évidente au don d’organes, et (2) le délai de survenue de l’arrêt circulatoire après arrêt des suppléances vitales.
Sept cent soixante-dix-sept (14 %) des 5589 patients hospitalisés en réanimation sur la période de l’étude ont fait l’objet de mesures de LAT au cours de leur séjour. Parmi les 557 patients décédés d’un arrêt circulatoire prévisible et non réanimé compte tenu du contexte, 278 (50 %) présentaient une contre-indication médicale à tout prélèvement. Cent cinquante-quatre des 279 patients restant « éligibles » au prélèvement ont fait l’objet d’un arrêt des techniques de suppléances vitales cardiorespiratoires (amines pressives et/ou ventilation invasive). Soixante-dix sont décédés dans un délai jugé compatible avec la viabilité des organes et leur qualification au titre de greffon. Parmi ces 70 patients, trente-sept sont âgés de moins de 70 ans, 21 de moins de 60 ans. Les patients cérébrolésés à l’admission (encéphalopathie post-anoxique, accident vasculaire cérébral ischémique ou hémorragique, traumatisme crânien) représentent 29 % des 777 patients en LAT et 57 % des 70 patients finalement estimés « compatibles ».
Un nombre limité de patients décédés en Réanimation dans un contexte de LAT répondent aux critères de la catégorie III de Maastricht dans cette étude qui ne compte que deux services de réanimation neurochirurgicale parmi les 43 centres investigateurs. |
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ISSN: | 1769-7255 1872-9177 |
DOI: | 10.1016/j.nephro.2014.07.331 |