Complications neurologiques liées aux anesthésiques locaux : comment prévenir ?

L’incidence des complications neurologiques liées aux blocs nerveux périphériques (BNP) est faible (0,03–3 %), ils sont liés à une injection intra-neurale ou une toxicité systémique des anesthésiques locaux. Est de rapporter les complications nerveuses du BNP dans le but de recommander une meilleure...

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Published inRevue neurologique Vol. 179; p. S63
Main Authors Abdat, Fatma, Cherifi, A., Bourek, L., Rahmoune, G., Sakhraoui, R.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.04.2023
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Summary:L’incidence des complications neurologiques liées aux blocs nerveux périphériques (BNP) est faible (0,03–3 %), ils sont liés à une injection intra-neurale ou une toxicité systémique des anesthésiques locaux. Est de rapporter les complications nerveuses du BNP dans le but de recommander une meilleure stratégie de prise en charge de ces complications et de leur prévention. Étude prospective, descriptive et monocentrique durant une année, ont été inclus tous les patients opérés pour la chirurgie de membre compatible avec la réalisation d’un BNP échoguidé. Toutes les complications liées à ce bloc nerveux périphérique ont été notées, (Signes neurosensoriels, troubles sensitivomoteurs dans le territoire bloqué, convulsion, coma) ainsi que le traitement appliqué et évolution de ces patients. La fréquence des complications neurologiques est de 1,38 % (5 cas/361 patients) dont l’âge moyen 30 [18–50] ans à prédominance masculine, 3 patients ont présenté des acouphènes et trouble visuels, 1cas de convulsion et 1cas de paresthésie durant plusieurs semaines (confie à un neurologue). Leurs prises en charge selon la recommandation de la SFAR : intralipide à 20 % chez 5 patients et hypnovel pour les convulsions. L’évolution était favorable avec une guérison sans séquelles pour tous nos patients. L’échographie ne semble pas réduire l’incidence des complications neurologiques. La régression de la majorité de ces troubles dès les 1ers jours, 92–97 % dans les 4–6 semaines. De très rares 1–2 ans pour certaines formes graves ou définitives. Pour les prévenir, il faut utiliser de doses recommandées avec une l’aspiration et d’injection lente et garder le contact verbal avec le patient (douleur à l’injection=l’injection intraneurale). Les complications liées au BNP représentent un événement rare mais bien souvent grave après réalisation d’une ALR. Le pronostic dépend de la précocité de diagnostic et de la rapidité de la prise charge thérapeutique (préventive et curative).
ISSN:0035-3787
DOI:10.1016/j.neurol.2023.01.401