Plaie perforante craniocérébrale par barre métallique

• Published in: Neuro-chirurgie Vol. 66; no. 4; p. 327
• Main Authors: Chérif, I., Kolsi, F., Hachicha, A., Abdelmouleh, S., Jarraya, F., Boudawara, M.Z.
• Format: Journal Article
• Language: French
• Published: Elsevier Masson SAS 01.08.2020
• ISSN: 0028-3770; 1773-0619
• DOI: 10.1016/j.neuchi.2020.06.121

Les plaies craniocérébrales perforantes constituent un défi pour le neurochirurgien. Ces plaies sont d’étiologies diverses et sont plus rares que les plaies pénétrantes et le traumatisme fermé. Le pronostic vital est immédiatement mis en jeu, nécessitant une prise en charge sans délai. Leur gravité dépend des lésions sous-jacentes, du risque hémorragique à la phase initiale et du risque septique à moyen terme. Pour les formes les plus graves, l’urgence est à la chirurgie après une stabilisation rapide. Nous décrivons un cas de patient hospitalisé au département de réanimation au CHU Habib-Bourguiba de Sfax-Tunisie. Il s’agit d’un patient de 18 ans victime d’un accident de la voie publique lui occasionnant une plaie perforante craniocérébrale par une barre métallique, entrant via la région frontale à gauche, et sortant au niveau de la région pariétale droite. Une TDM cérébrale a montré le trajet parcouru par le corps métallique et multiples foyers de contusion. Le patient a été opéré en urgence avec ablation du corps étranger, hémostase rigoureuse et parage du cerveau contus. Une antibioprophylaxie a été initiée immédiatement pendant 3 semaines. Les suites postopératoires étaient favorables avec un examen neurologique normal. Le patient était régulièrement suivi pendant 1 an et était indemne de tout trouble neuropsychologique et de crises épileptiques. Les traumatismes perforants constituent une pathologie rare avec un taux de morbidité et de mortalité significatif. Le pronostic dépend essentiellement du mécanisme du traumatisme, de l’étendu et du site des lésions, et de la rapidité et des modalités de prise en charge. La stratégie thérapeutique est guidée par l’état hémodynamique du patient, mais rien ne doit retarder la chirurgie.