Proposition d’une classification en stades histopronostiques pour l’hidradénite suppurée à partir d’une série de 172 préparations histologiques

L’hidradénite suppurée est une pathologie inflammatoire chronique dont le traitement est souvent médicochirurgical. Notre objectif était de proposer une classification histologique de la sévérité des lésions de l’hidradénite suppurée et d’en évaluer la reproductibilité. Nous avons mené une étude rét...

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Published inAnnales de dermatologie et de vénéréologie Vol. 145; no. 12; p. S68
Main Authors Joachim-Naepels, C., Toubeau, G., Attencourt, C., Chaby, G., Petit, T.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.12.2018
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Summary:L’hidradénite suppurée est une pathologie inflammatoire chronique dont le traitement est souvent médicochirurgical. Notre objectif était de proposer une classification histologique de la sévérité des lésions de l’hidradénite suppurée et d’en évaluer la reproductibilité. Nous avons mené une étude rétrospective et observationnelle au sein du centre de pathologie des Hauts-de-France. Chaque préparation histologique, obtenue d’une série de pièces d’hidradénite suppurée, a été relue par quatre pathologistes. Ils ont recueilli les éléments lésionnels et cicatriciels puis ont attribué une classification selon le processus lésionnel (5 stades, de 0 à 4) et cicatriciel (4 stades, de A à D). Lorsque des lésions appartenaient à des stades différents, le stade le plus élevé était retenu. Une seconde lecture de 50 préparations histologiques a été réalisée à 4 mois par l’un des pathologistes. Six cent quatre-vingt-huit réponses ont été colligées à partir de 172 préparations histologiques. Les lésions les plus fréquentes étaient la néovascularisation et la fibrose (82 %), les follicules dilatés/kystiques (72 %), les granulomes histiocytaires résorptifs (56 %), et l’hyperkératose folliculaire (46 %). Le stade lésionnel le plus fréquent était le stade 3 (43 %), le stade cicatriciel le plus fréquent était le stade D (82 %). Les stades finals les plus représentés étaient 3D (39 %) et 4D (26 %). Les taux de concordance étaient de 41 % en inter-observateurs, 64 % en intra-observateur. Peu d’études sur de grandes séries histologiques se sont intéressées aux lésions d’hidradénite suppurée. Nos fréquences de lésions histologiques différent des données de la littérature, mais notre protocole est unique. Des modifications de la partie lésionnelle de notre classification permettraient d’améliorer sa reproductibilité. Elle serait un nouvel élément dans la gestion des cas d’hidradénite suppurée. L’application de notre classification histologique à 172 pièces d’hidradénite suppurée a permis de montrer sa simplicité. Sa reproductibilité est modérée en inter observateurs, bonne en intra observateur. Une diffusion auprès des pathologistes sera nécessaire pour favoriser son utilisation.
ISSN:0151-9638
DOI:10.1016/j.annder.2018.09.040