Donneur vivant du rein au CHU Ibn Sina 1998–2016
Développer la greffe rénale par rein de donneur vivant permet de pallier à la pénurie des greffons. Les conséquences du don du rein chez le donneur vivant, sur le plan médical et social, sont favorables, sous réserve d’une sélection parfaite des donneurs. L’objectif de ce travail : évaluer la morbid...
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Published in | Néphrologie & thérapeutique Vol. 14; no. 5; p. 423 |
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Main Authors | , , , , , , , |
Format | Journal Article |
Language | French |
Published |
Elsevier Masson SAS
01.09.2018
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Summary: | Développer la greffe rénale par rein de donneur vivant permet de pallier à la pénurie des greffons. Les conséquences du don du rein chez le donneur vivant, sur le plan médical et social, sont favorables, sous réserve d’une sélection parfaite des donneurs.
L’objectif de ce travail : évaluer la morbidité de la néphrectomie chez le donneur vivant, et ses conséquences médicales immédiates et à long terme.
Nous avons réalisé une étude rétrospective sur 118 donneurs durant une période allant de janvier 1998 à décembre 2016. Le suivi après le don a eu lieu tous les 3 mois la 1re année, puis tous les ans, avec mesure de la pression artérielle, du débit de filtration glomérulaire (DFG) et de la protéinurie.
L’âge moyen des donneurs est de 50 ans avec un IMC médian de 25kg/m2. Le donneur est le frère ou la sœur dans 50 % des cas, les parents dans 27 % des cas, les époux ou épouses dans 20 % des cas.
Avant le don, le DFG moyen est de 100mL/min, la tension artérielle moyenne à 119/71mmHg, et la protéinurie aux alentours de 0,04g/24h. Le prélèvement est réalisé dans 96 % des cas par néphrectomie à ciel ouvert. Nous ne déplorons aucun décès chez les donneurs en per ou postopératoire. Les complications postopératoires observées sont : les douleurs (69,5 % des cas), l’infection de la paroi (9,3 % des cas), les complications pleuropulmonaires (10,2 % des cas).
Une altération transitoire du DFG est notée avec une perte de 33,9 % à 3 mois et de 30,02 % à 1 an. La moitié des donneurs seulement est suivie après le don. Après une moyenne de suivi de 6 ans, le DFG moyen chez 54 donneurs évalués en 2016 est de 73,67mL/min [44–144mL/min].
Un suivi rigoureux des donneurs est impératif. Un registre des donneurs doit être instauré pour pouvoir améliorer le suivi à long terme ce qui permettra une meilleure détermination des facteurs de risque au moment du don. |
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ISSN: | 1769-7255 1872-9177 |
DOI: | 10.1016/j.nephro.2018.07.390 |