La croûte océanique et les points chauds de la Polynésie française (Océan Pacifique central)

Une compilation de l’ensemble des données de géophysique marine disponibles sur l’ensemble de la Polynésie française et l’utilisation d’une nouvelle grille d’anomalie gravimétrique à l’air libre déduite de l’altimétrie satellitaire, permettent de proposer une nouvelle carte morphostructurale de la r...

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Published inGéologie de la France Vol. 3; pp. 5 - 13
Main Authors Munschy, M., Antoine, C., Guille, G., Guillou, Herve
Format Journal Article
LanguageFrench
Published BRGM 1998
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Summary:Une compilation de l’ensemble des données de géophysique marine disponibles sur l’ensemble de la Polynésie française et l’utilisation d’une nouvelle grille d’anomalie gravimétrique à l’air libre déduite de l’altimétrie satellitaire, permettent de proposer une nouvelle carte morphostructurale de la région comprise entre 0 et 30° de latitude sud et entre l20 et l65° de longitude ouest. A l’ouest de cette zone, la croûte océanique, d’âge crétacé, est générée à l’axe de la dorsale pacifique-antarctique ; elle est séparée de la croûte océanique créée à l’axe de la dorsale est-pacifique (direction Farallon) par une trace de direction grossièrement nord-sud. Cette dernière génération correspond à un taux d’expansion évoluant progressivement de 23 km/Ma à l’anomalie 34 (84 Ma) à 82 km/Ma à l’anomalie 7 (26 Ma). L’anomalie 7 marque le changement de direction entre le système Pacifique-Farallon et le nouveau système Pacifique-Nazca à un taux d’expansion moyen de l00 km/Ma. Cette période est suivie par une réorganisation majeure de la frontière de plaque, l’axe de la dorsale est-pacifique se décalant vers Tuamotu et de 250 à 400 km pour le segment des Australes. Les îles océaniques et les monts sous-marins sont particulièrement nombreux ; on en dénombre 421 dont l’élévation est supérieure à l000 m au-dessus des fonds océaniques avoisinants. Pour l’essentiel, ils correspondent à des constructions volcaniques hors-axe que l’on tente d’expliquer par la théorie des points chauds en les regroupant en alignements d’îles dont l’âge progresse régulièrement à un taux (Il cm/an) et dans une direction (N 29.5° E) qui correspondent au mouvement absolu de la plaque Pacifique. L’existence de six points chauds est généralement envisagée mais certains alignements posent problème quant à leur direction et leur progression en âge.
ISSN:0246-0874
1638-5977