Switch ou Swap ? Quel est le choix de la deuxième thérapie ciblée chez les patients atteints de spondyloarthrite : étude des données du Système national des données de santé (SNDS)

Notre objectif était de décrire l'incidence cumulée des changements de thérapies ciblées (biologique, inhibiteur de la Janus Kinas (JAKi) et inhibiteur de la phophodiestérase-4 (PD4i)) intraclasse (switch) ou interclasse thérapeutique (swap) après initiation d'une première thérapie ciblée...

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Published inJournal of Epidemiology and Population Health Vol. 72; p. 202372
Main Authors Curmin, R., Pham, T., Miceli-Richard, C., Flachaire, B., Tubach, F., Pinto, S.
Format Journal Article
LanguageEnglish
Published Elsevier Masson SAS 01.03.2024
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Summary:Notre objectif était de décrire l'incidence cumulée des changements de thérapies ciblées (biologique, inhibiteur de la Janus Kinas (JAKi) et inhibiteur de la phophodiestérase-4 (PD4i)) intraclasse (switch) ou interclasse thérapeutique (swap) après initiation d'une première thérapie ciblée chez les patients traités pour une spondylarthrite axiale (SpA axiale) ou un rhumatisme psoriasique (RPso). Dans cette étude de cohorte rétrospective basée sur les données du SNDS, ont été inclus les sujets adultes affiliés au Régime général avec un diagnostic de SpA axiale ou de RPso ayant reçu une première thérapie ciblée entre le 01/01/2015 et le 31/12/2018 et ayant un suivi ≥2 ans. Les classes thérapeutiques considérées pour la définition des switchs intraclasses et swaps étaient les suivantes : anti-TNF, anti-IL17, anti-IL23, anti-IL12/23, JAKi et PD4i. Un total de 29 190 de SpA axiale et de RPso initiant une première thérapie ciblée a été identifié, avec un âge médian de 44 ans IQR [35-54] et 56,2 % de femmes. Parmi ces sujets, 27 319 (93,6 %) avaient un diagnostic de SpA axiale et 7106 (24,3 %) de RPso. L'incidence cumulée d'une deuxième thérapie ciblée était de 26,4 % (IC95% : 25,9-26,9) à 1 an et de 51,8 % à 5 ans (51,1-52,4). La thérapie initiale était un anticorps (AC) monoclonal anti-TNF, un récepteur anti-TNF et un anti-IL17 dans dans 62,9 %, 26,3 % et 3,3 % des cas, respectivement. Les taux de switchs étaient de 19,7 %, 27,0 %, 30,8 % et les taux de swaps étaient de 6,7 %, 10,8 % et 13,2 %, à 1, 2 et 3 ans respectivement. Les types de swaps les plus fréquents étaient d'un AC monoclonal anti-TNF vers un anti-IL17 (n=1 403, 33,4 %) et d'un récepteur anti-TNF vers un anti-IL 17 (n=485, 11,6 %). Un total de 237 sujets (5,6 %) a reçu un anti-TNF après un anti-IL17 en première ligne. Parmi les patients ayant un switch de leur 1er anti-TNF, 76,0 % ont reçu un autre anti-TNF, 16,8 % ont reçu un anti-IL17 et 7,2 % un autre traitement. Cette analyse des données du SNDS nous donne une appréciation de l'utilisation des biothérapies en France dans la période pré-COVID. Même si les anti-TNF restent la classe thérapeutique la plus utilisée en première ligne, on observe une prescription d'anti-IL17 dans 3.3 % des cas. D'autres études comparant le maintien et l'efficacité des différentes stratégies de switch et swap sont nécessaires.
ISSN:2950-4333
DOI:10.1016/j.jeph.2024.202372