Les complications thromboemboliques post-traumatique : incidence, facteurs de risques, physiopathologie et prévention
Les accidents thromboemboliques sont fréquents chez les polytraumatisés. L’incidence de l’embolie pulmonaire post-traumatique varie entre 1 et 6 %. Certains facteurs sont reconnus comme étant particulièrement associés à un risque accru : l’âge>55 ans, le traumatisme sévère et la nature de la lési...
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Published in | Annales de cardiologie et d'angéiologie Vol. 66; no. 2; pp. 92 - 101 |
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Main Authors | , , , , , , |
Format | Journal Article |
Language | French |
Published |
Elsevier SAS
01.04.2017
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Subjects | |
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ISSN | 0003-3928 |
DOI | 10.1016/j.ancard.2016.12.003 |
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Summary: | Les accidents thromboemboliques sont fréquents chez les polytraumatisés. L’incidence de l’embolie pulmonaire post-traumatique varie entre 1 et 6 %. Certains facteurs sont reconnus comme étant particulièrement associés à un risque accru : l’âge>55 ans, le traumatisme sévère et la nature de la lésion traumatique initiale. En effet, les traumatismes crâniens compliqués d’une hémorragie méningée, les traumatismes du rachis, les traumatismes pelviens et le traumatisme des membres inférieurs sont particulièrement pourvoyeurs d’embolie pulmonaire. La survenue d’une complication thromboembolique est favorisée par l’association de trois facteurs : la stase veineuse, la lésion endothéliale et l’hypercoagulabilité (la triade de Virchow). D’autre part, la réaction inflammatoire intense associée au polytraumatisme potentialise l’effet de ces facteurs. La survenue d’une embolie pulmonaire est souvent secondaire à la migration d’un thrombus à partir d’une TVP. L’embolie pulmonaire post-traumatique peut survenir dans la phase initiale post-traumatique. En effet, 24 à 37 % des embolies pulmonaires surviennent dans les quatre premiers jours post-traumatiques. La prévention peut réduire l’incidence et la mortalité associée à l’embolie pulmonaire si elle est efficace. Aucun consensus n’est disponible concernant la prévention chez les polytraumatisés.
Venous thromboembolism (VTE) remains a major challenge in critically ill patients. Subjects admitted in intensive care unit (ICU), in particular trauma patients, are at high-risk for both deep vein thrombosis (DVT) and pulmonary embolism (PE). The rate of symptomatic PE in injured patients has been reported previously ranging from 1 to 6%. The high incidence of posttraumatic venous thromboembolic events is well known. In fact, major trauma is a hypercoagulable state. Several factors placing the individual patient at a higher risk for the development of DVT and PE have been suggested: high ISS score, meningeal hemorrhage and spinal cord injuries have frequently been reported as a significant risk factor for VTEs after trauma. Posttraumatic pulmonary embolism traditionally occurs after a period of at least 5 days from trauma. The prevention can reduce the incidence and mortality associated with the pulmonary embolism if it is effective. There is no consensus is now available about the prevention of venous thromboembolism in trauma patients. |
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ISSN: | 0003-3928 |
DOI: | 10.1016/j.ancard.2016.12.003 |